L’embauche reste prudente. Seules 11 % des entreprises sont en phase d’expansion, tandis que 19 % prévoient des réductions d’effectifs ou un gel des recrutements. Les employeurs semblent adopter une posture d’attente face à l’évolution du marché.
Quatre grands secteurs sont analysés dans cette étude : le développement informatique, la data, le design et les produits.
Les salaires des développeurs en 2025
Les développeurs voient leurs rémunérations se stabiliser, sans réelle progression après les hausses enregistrées entre 2023 et 2024. Voici quelques références salariales :
- Développeur fullstack : 41 000 € en début de carrière, jusqu’à 56 000 € après 6 à 9 ans d’expérience.
- Lead développeur : 57 000 € dès 3 à 5 ans d’ancienneté, atteignant 73 000 € après 10 ans.
- Développeur front-end : 38 000 € en début de parcours, jusqu’à 58 000 € après 6 à 9 ans.
Les technologies les plus rémunératrices restent Python et Ruby, avec des salaires de départ supérieurs à la moyenne du marché : 44 000 € pour les développeurs Python et 46 000 € pour ceux en Ruby.
La data en difficulté
Longtemps porteur, le secteur de la data subit une baisse moyenne de 1,7 % sur les salaires. En début de carrière, les salaires se situent entre 44 000 et 46 000 €, selon le poste occupé :
- Data analyst : 46 000 € en début de carrière, 69 000 € après 10 ans d’expérience.
- Data engineer : 48 000 € en entrée de poste, 72 000 € avec une expertise avancée.
- Data scientist : Jusqu’à 80 000 € en fin de parcours.
Les postes à haute responsabilité, comme chief data officer, peuvent atteindre 128 000 € par an, mais restent peu accessibles.
Les professions du design stagnent
Dans le domaine du design, la stagnation salariale est la règle. Les salaires des brand designers, UI/UX designers et product designers restent compris entre 40 000 et 44 000 € en début de carrière. Après 10 ans d’ancienneté, les rémunérations varient entre 52 000 et 88 000 € selon le poste.
- UX designer senior : environ 52 000 € après 10 ans d’expérience.
- Directeur du design : plus de 88 000 € par an.
Les salaires dans les produits
Le secteur des produits (product manager, product owner, etc.) est le seul à afficher une progression, avec une augmentation moyenne de 1,5 %.
- Product owner : 47 000 € en début de carrière, 64 000 € après 6 à 9 ans.
- Product manager : 51 000 € au début, atteignant 70 000 € avec l’expérience.
- Directeur des produits : entre 78 000 et 93 000 € selon l’ancienneté.
- VP produits : jusqu’à 137 000 € par an.
L’insatisfaction salariale en hausse
L’étude met en évidence un sentiment de frustration croissant chez les salariés de la tech. 43 % des employés considèrent que leur rémunération est le principal motif pour chercher un nouvel emploi. C’est trois fois plus qu’il y a un an.
L’écart salarial entre les hommes et les femmes persiste également. Dès les premières années de carrière, les femmes gagnent en moyenne 6,25 % de moins que leurs homologues masculins. Cet écart se creuse avec l’expérience, atteignant 14,63 % après 10 ans.
Le marché de l’emploi en mode attente
Le recrutement dans la tech reste sous tension.
- 46 % des entreprises prévoient d’embaucher, mais majoritairement pour remplacer des départs.
- 19 % des entreprises annoncent un gel des embauches.
- 16 % estiment ne pas avoir besoin de nouveaux effectifs.
La rentabilité devient un mot-clé dans les stratégies d’entreprise, au détriment des augmentations salariales et des embauches massives. Les startups tendent à réduire leurs équipes tout en maximisant leur chiffre d’affaires grâce à l’intelligence artificielle et à l’automatisation.
L’IA transforme le paysage de l’emploi tech. 51 % des salariés observent un impact croissant de l’intelligence artificielle dans leur entreprise, mais seul un faible pourcentage estime que cela influence déjà fortement leur rémunération ou leur charge de travail.
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