1. 15 % des jeunes adultes hors du système éducatif et de l’emploi
Selon les données les plus récentes, 15 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans ne sont ni scolarisés, ni en formation, ni en emploi dans les pays de l’OCDE. Bien que ce chiffre ait légèrement diminué depuis 2015 grâce à des initiatives pour prolonger la durée des études, les jeunes issus de milieux défavorisés restent surreprésentés dans cette catégorie.
2. 78 % des diplômés du secondaire ont un emploi
Un diplôme reste une clé essentielle pour accéder à l’emploi. 78 % des jeunes âgés de 25 à 34 ans ayant obtenu leur diplôme du secondaire occupent un emploi, contre seulement 60 % des jeunes non diplômés. Ce chiffre met en lumière le lien fort entre le niveau de qualification et les opportunités sur le marché du travail.
3. 45 % des femmes non diplômées accèdent à l’emploi
Parmi les jeunes sans diplôme de l’enseignement secondaire, seulement 45 % des femmes ont un emploi, contre 70 % des hommes. Cette inégalité reflète les discriminations persistantes à l’égard des femmes sur le marché du travail, exacerbées par des responsabilités domestiques souvent non partagées.
4. 55 % des jeunes femmes diplômées du supérieur
L’accès à l’enseignement supérieur a progressé, notamment pour les femmes. Aujourd’hui, 55 % des jeunes femmes âgées de 25 à 34 ans sont diplômées du supérieur, contre 40 % des hommes. Cependant, cette réussite académique accrue ne se traduit pas toujours par des opportunités équivalentes dans le monde professionnel, où les écarts de salaire et les plafonds de verre restent une réalité.
5. 17 % des enfants de familles modestes n’accèdent pas à l’éducation précoce
Les inégalités commencent dès la petite enfance. Les enfants issus de foyers à faibles revenus ont 17 % de chances en moins d’être inscrits dans une structure éducative avant l’âge de 3 ans. Cette privation freine leur développement cognitif et social, accentuant les écarts avec les enfants de familles plus aisées.
6. 84 % des enfants de 3 à 5 ans inscrits dans une structure éducative
La majorité des enfants âgés de 3 à 5 ans dans les pays de l’OCDE sont inscrits dans des structures éducatives, avec un taux atteignant 84 % en 2024. Cependant, les disparités régionales et socio-économiques demeurent, limitant l’accès des plus défavorisés à une éducation préprimaire de qualité.
7. 20 % des adultes issus de familles peu scolarisées atteignent le supérieur
Seuls 20 % des adultes dont les parents n’ont pas terminé le lycée parviennent à obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur. Ce chiffre illustre la persistance des inégalités intergénérationnelles, où le niveau d’éducation des parents influence fortement celui des enfants.
8. 10 % d’augmentation des dépenses publiques pour la petite enfance
Entre 2015 et 2024, les dépenses publiques consacrées à l’éducation de la petite enfance ont augmenté de 10 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Cet investissement vise à améliorer les infrastructures et à recruter du personnel qualifié, mais il reste insuffisant pour combler entièrement les écarts existants.
9. 19 pays sur 22 font face à une pénurie d’enseignants
La pénurie d’enseignants qualifiés touche 19 des 22 pays étudiés entre 2022 et 2024. Ce manque affecte particulièrement les zones rurales et les écoles accueillant un public défavorisé. Pour y remédier, l’OCDE recommande d’améliorer les conditions de travail et d’offrir des salaires plus attractifs.
10. 6 années d’écart entre congé parental et début de l’école gratuite dans certains pays
Dans plusieurs pays, il peut s’écouler jusqu’à 6 ans entre la fin du congé parental et l’entrée dans une structure éducative gratuite. Cette lacune pénalise les familles à faibles revenus, les obligeant à financer des services coûteux ou à renoncer à l’éducation précoce pour leurs enfants.
L’impact des inégalités sur les élèves et les familles
Les chiffres ci-dessus illustrent que l’accès à l’éducation reste inégalitaire, avec des répercussions majeures sur les élèves et leurs familles. Les enfants issus de milieux modestes cumulent souvent des désavantages : un manque d’accès à des infrastructures éducatives, des discriminations implicites et un soutien limité à la maison. Ces inégalités contribuent à creuser l’écart entre les générations, réduisant les chances de mobilité sociale.
Pour répondre à ces défis, plusieurs pistes d’amélioration se dégagent :
- renforcer l’éducation précoce : investir dans les infrastructures éducatives pour les jeunes enfants, notamment dans les zones défavorisées, afin de garantir à chacun un bon départ dans la vie.
- promouvoir l’insertion des jeunes sans emploi ni formation : développer des programmes adaptés aux besoins des jeunes les plus vulnérables, incluant mentorat, formations courtes et accompagnement individualisé.
- attirer et retenir des enseignants qualifiés : offrir des incitations financières et améliorer les conditions de travail pour rendre la profession plus attractive.
- réduire les coûts de l’éducation supérieure : introduire davantage de bourses et de financements pour limiter l’endettement des étudiants, particulièrement pour ceux issus de milieux défavorisés.
- encourager l’égalité des genres : sensibiliser dès le plus jeune âge sur les stéréotypes de genre et créer des opportunités pour les filles dans les secteurs traditionnellement dominés par les hommes.
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