À Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, une école a dû faire face à une situation tendue seulement deux jours après la rentrée scolaire 2024. La décision soudaine de fermer une classe a provoqué une vague de mécontentement parmi les parents, les élèves et le personnel éducatif. Cette réorganisation imprévue a non seulement perturbé les élèves, mais a également entraîné une surcharge des autres classes, mettant en péril la qualité de l’enseignement.
Les élèves, qui venaient à peine de faire connaissance avec leurs enseignants et leurs camarades, ont été répartis dans d’autres classes suite à cette fermeture. Ce changement de dernière minute a été mal accueilli, car il est survenu sans préavis. Anne-Sophie Vaysset, enseignante à l’école Abdelmalek Sayad, a exprimé sa colère face à cette situation qu’elle a qualifiée « d’ubuesque ». Elle déplore le manque de communication et de considération pour le travail préparatoire réalisé par les enseignants durant l’été.
Cette fermeture de classe n’a pas seulement créé de la confusion, mais elle a également affecté la composition des classes restantes. Les effectifs de ces classes ont augmenté, rendant plus difficile l’accompagnement personnalisé des élèves. Certains d’entre eux étant porteurs de handicap, cette surcharge complique davantage la tâche des enseignants et nuit à la qualité de l’éducation.
Face à cette situation, les parents d’élèves et le personnel éducatif se sont rapidement mobilisés pour protester contre cette décision. Avec des pancartes et des banderoles, ils ont exprimé leur désaccord devant l’école, dénonçant un manque de respect envers les enfants et le travail des enseignants. Les élèves eux-mêmes ont manifesté leur soutien à la mobilisation, inquiets de l’impact que cette surcharge aura sur leur quotidien scolaire.
Le directeur de l’école Abdelmalek Sayad, Joël Smith, a critiqué les méthodes de la direction académique, qu’il juge déconnectées de la réalité du terrain. Il s’est indigné du fait que l’école soit réduite à « une ligne sur un tableur Excel », sans prise en compte des besoins réels des élèves et des enseignants. Selon lui, cette décision hâtive ne tient pas compte des fluctuations potentielles des effectifs, et risque de pénaliser davantage les élèves à l’avenir.
Pour tenter de trouver une issue à cette situation, le directeur de l’Inspection académique a prévu de rencontrer les familles le 17 septembre 2024. Cette réunion vise à ouvrir un dialogue et à trouver un compromis qui tiendrait compte des préoccupations exprimées par les parents et les enseignants.