Un usage de l’IA encore limité chez les étudiants français
L’intelligence artificielle est largement adoptée par les étudiants à travers le monde, mais à des niveaux très variables. Selon l’enquête :
- 84 % des étudiants colombiens utilisent régulièrement des outils d’IA,
- 78 % des étudiants espagnols,
- 76 % des étudiants italiens,
- 69 % des étudiants français.
Ce chiffre révèle une adoption plus faible en France, où les jeunes restent plus méfiants et moins enclins à intégrer ces technologies dans leur quotidien académique et professionnel.
Un manque de formation et d’accompagnement pédagogique
L’un des freins majeurs à l’adoption de l’IA en France réside dans le manque de formation dédiée. L’étude montre que seulement 27 % des étudiants français ont reçu un enseignement sur l’IA contre 39 % en Colombie et 28 % en Espagne. Cette lacune est encore plus marquée dans certains secteurs :
- Moins de 20 % des étudiants français en sciences de la santé ont bénéficié d’une introduction à l’IA, contre 40 % en Colombie.
- Les étudiants en arts et sciences humaines sont également peu exposés aux outils d’IA.
L’étude met en lumière un autre problème majeur : la faible confiance des étudiants français dans leur capacité à maîtriser l’IA.
- 40 % des étudiants en France estiment pouvoir acquérir les compétences nécessaires,
- 65 % des étudiants en Espagne et en Colombie se sentent plus à l’aise avec ces technologies.
Ce manque d’assurance s’explique en partie par une formation insuffisante et un accompagnement pédagogique encore limité.
Des craintes persistantes autour de l’intelligence artificielle
Si l’intelligence artificielle est perçue comme un levier de productivité, elle suscite aussi des inquiétudes. En France, 43 % des étudiants redoutent la suppression d’emplois liée à l’automatisation des tâches, contre 33 % en Espagne et en Italie, et 30 % en Colombie.
Cette peur de la transformation du marché du travail freine une adoption plus large des outils d’IA.
Autre préoccupation majeure : la protection des données personnelles. 39 % des étudiants français expriment une inquiétude quant aux risques liés à l’IA. Cette prudence est également visible dans les préoccupations éthiques, avec 30 % des étudiants qui s’interrogent sur l’impact de ces technologies.
Le rôle clé des établissements de formation
Face à ces constats, les établissements d’enseignement supérieur ont un rôle essentiel à jouer. 58 % des étudiants français estiment que l’intégration de l’IA dans les formations doit être une priorité, même si ce chiffre reste inférieur aux 73 % d’étudiants colombiens partageant cet avis.
Pour combler ce retard, il est crucial de former les enseignants à l’usage et aux applications pédagogiques de l’IA. Plusieurs écoles et universités commencent à proposer :
- Des modules spécifiques sur l’IA,
- Des formations continues pour les enseignants,
- Des ateliers pratiques pour sensibiliser les étudiants.
Ces initiatives permettent de démocratiser l’usage de l’IA et d’accompagner les étudiants dans leur apprentissage.
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