Depuis l’annonce des résultats du Bac 2024, une polémique fait grand bruit : des élèves de l’école Yabné, un lycée juif situé dans le 18e arrondissement de Paris, auraient été injustement sous-notés. Cette situation a suscité une vive inquiétude parmi les élèves, leurs familles et plusieurs personnalités politiques.
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative pour faire la lumière sur ces accusations de sous-notation. Des signalements indiquent que certains élèves auraient reçu des notes anormalement basses lors des épreuves orales, notamment le grand oral, une épreuve décisive du baccalauréat. Les élèves concernés rapportent des comportements inadéquats de la part des examinateurs, qui pourraient indiquer une discrimination basée sur leur affiliation à un lycée juif.
La sénatrice Laurence Rossignol et la députée Caroline Yadan ont exprimé leur profonde inquiétude.
Laurence Rossignol a déclaré : « Soit il s’agit d’une rumeur dépourvue de fondements et il est urgent d’y mettre un terme. Soit ces élèves ont effectivement été sous-notés parce qu’ils ont effectué leur scolarité dans un lycée juif et sont juifs, ce qui serait extrêmement grave. »
Caroline Yadan a également demandé une enquête rapide pour clarifier la situation.
Les informations actuelles
Ariel Goldmann, président du Fonds Social Juif Unifié (FSJU), a mentionné que deux jurys seraient responsables des anomalies de notation, affectant environ 15 élèves avec une différence moyenne de 9 points sur 20 par rapport aux autres candidats. Patrick Klugman, avocat, a souligné que cet écart est inexplicable d’un point de vue statistique et pédagogique, renforçant les soupçons de discrimination.
L’enquête, annoncée le 11 juillet 2024, se concentrera sur le grand oral. Les candidats doivent y présenter un exposé préparé pendant vingt minutes, suivi de quinze minutes de questions-réponses et cinq minutes de présentation de leur projet professionnel. Cette enquête vise à vérifier les allégations de discrimination et à garantir l’équité des résultats du baccalauréat.
Nicole Belloubet a déclaré : « Dès connaissance des faits, j’ai demandé à mes services de lancer une enquête approfondie. Si les faits étaient avérés, ils seraient intolérables dans notre École. Et je ne laisserai rien passer. »
L’enquête doit permettre de déterminer si les élèves de l’école Yabné ont été victimes de discrimination et, le cas échéant, de prendre les mesures nécessaires pour rectifier cette injustice. L’affaire a déjà suscité une large mobilisation et une attention médiatique considérable, soulignant l’importance de l’équité et de la transparence dans le système éducatif français.
