Une jeunesse globalement satisfaite de son travail
Selon plusieurs études et baromètres récents, 80 % des jeunes de 18 à 24 ans se déclarent satisfaits de leur emploi actuel. Cela montre que, même s’il existe encore des zones d’amélioration, une majorité de jeunes semble avoir trouvé une certaine stabilité et satisfaction dans leur travail. Les critères de cette satisfaction varient, mais quelques tendances fortes ressortent de ces enquêtes :
Autonomie dans le travail : Près de 86 % des jeunes interrogés déclarent que l’autonomie dont ils bénéficient dans leurs missions contribue largement à leur bien-être au travail. Avoir le contrôle sur son organisation quotidienne est perçu comme un facteur de motivation et de performance.
Ambiance de travail et intégration : 83 % des jeunes estiment évoluer dans un cadre de travail agréable et s’y sentir bien intégrés. L’importance de l’ambiance et des relations entre collègues est donc primordiale pour maintenir un environnement de travail positif.
Relations avec le manager : 82 % des jeunes actifs apprécient la qualité de leurs relations avec leur supérieur hiérarchique. Un bon management, basé sur l’écoute et le soutien, contribue significativement à leur bien-être.
Un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle recherché
Le besoin d’équilibre entre travail et vie personnelle est une préoccupation centrale pour les jeunes générations. Selon les études, 76 % des jeunes actifs déclarent avoir trouvé un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, un élément déterminant pour leur bonheur au travail.
Plus de 40 % des jeunes interrogés considèrent que disposer de temps libre pour leur vie personnelle est un critère essentiel lorsqu’ils pensent à un « job de rêve ». Ce besoin de concilier les deux sphères, professionnelle et personnelle, devient une priorité pour cette génération, qui souhaite éviter le piège du « tout travail » au détriment de la vie privée.
La quête de sens dans le travail
Autre tendance marquante, 80 % des jeunes employés estiment que leur travail a du sens, ce qui contribue à leur épanouissement. Pour beaucoup, exercer un métier qui correspond à leurs valeurs ou qui a un impact positif sur la société est devenu un critère essentiel. La quête de sens n’est donc plus une simple option, mais bien une composante clé de la satisfaction professionnelle.
Cette aspiration à un emploi porteur de sens rejoint une volonté de se sentir utile et de contribuer à des causes sociétales ou environnementales. Toutefois, il reste un équilibre délicat à trouver entre cette quête de sens et d’autres priorités, comme le salaire ou les opportunités de développement.
Des inégalités de genre perçues par les jeunes femmes
Si les jeunes se déclarent globalement satisfaits de leur travail, des disparités sont perçues, notamment en fonction du genre. Les études montrent que les jeunes femmes sont souvent moins satisfaites que leurs homologues masculins en ce qui concerne la rémunération et les opportunités de progression professionnelle.
- Inégalités salariales : Près de 80 % des jeunes femmes interrogées regrettent que, pour un poste équivalent, elles ne perçoivent pas le même salaire que les hommes. En comparaison, seulement 50 % des hommes reconnaissent cette disparité salariale.
- Accès aux postes à responsabilités : 72 % des jeunes femmes estiment qu’il leur est plus difficile d’accéder à des postes à responsabilités comparativement aux hommes. Cette perception témoigne d’une certaine persistance du plafond de verre dans certains secteurs, comme la technologie ou l’ingénierie.
Ces inégalités perçues affectent la motivation et la perception de la réussite professionnelle chez une partie importante des jeunes femmes, qui continuent de se sentir désavantagées dans le monde du travail.
Des aspirations à la mobilité et à l’entrepreneuriat
Bien que satisfaits de leur emploi, 47 % des jeunes interrogés envisagent un changement de carrière à court terme. Cette tendance à la mobilité professionnelle est particulièrement marquée chez les jeunes en début de carrière, qui cherchent à explorer de nouvelles opportunités, que ce soit par le biais de l’entrepreneuriat ou en changeant totalement de secteur d’activité.
- Création d’entreprise : 15 % des jeunes envisagent de se lancer dans la création d’une entreprise. Ce chiffre montre l’attrait pour l’entrepreneuriat et le désir d’indépendance que partagent de nombreux jeunes actifs.
- Recherche de sens et changement de secteur : 12 % des jeunes souhaitent évoluer vers des métiers davantage porteurs de sens, tandis que 10 % envisagent un changement radical de secteur d’activité ou de cadre de vie.
source : ISC Paris & BVA Xsight.