Une réussite globale de 55 % en trois ans
Selon la Note Flash n°26 du SIES (novembre 2025), 54,9 % des bacheliers inscrits en première année de BUT en 2021 ont validé leur diplôme en trois ans. Ce chiffre marque un bon départ pour un diplôme encore jeune, mis en place pour remplacer le DUT.
Les résultats varient toutefois en fonction du type de baccalauréat :
| Filière du bac | Taux de réussite en 3 ans |
|---|---|
| Bac général | 62,4 % |
| Bac technologique | 44,9 % |
| Bac professionnel | 37,7 % |
La réussite augmente aussi avec la mention obtenue au bac : 66 % des bacheliers « Très bien » décrochent leur diplôme contre seulement 40 % des admis sans mention. Autre constat : les spécialités de services enregistrent de meilleurs résultats (56 %) que celles de production (53 %).
Les étudiantes en tête, les écarts sociaux persistent
Les femmes représentent environ 39 % des inscrits, mais elles sont près de 60 % à obtenir leur BUT, soit près de 8 points de plus que les hommes. Une tendance déjà observée dans d’autres filières de l’enseignement supérieur.
| Profil | Taux de réussite en 3 ans |
|---|---|
| Femmes | 59,7 % |
| Hommes | 51,9 % |
| Origine sociale très favorisée | 57,7 % |
| Origine sociale défavorisée | 50,7 % |
Les écarts selon l’origine sociale restent visibles : un étudiant issu d’un milieu très favorisé a 7 points de probabilité en plus de valider son BUT en trois ans. Cependant, les boursiers affichent des résultats presque identiques à ceux des non-boursiers (respectivement 54,6 % et 55,3 %), ce qui témoigne d’une certaine équité du dispositif.
Des progrès visibles dans les dernières promotions
Les taux de passage d’une année à l’autre sont eux aussi en légère hausse. Pour les bacheliers 2023, 72,5 % sont passés en 2ᵉ année, contre 71,8 % pour la première promotion 2021. Les progrès sont particulièrement notables chez les bacheliers technologiques (+2,5 points) et professionnels (+5,4 points).
Ces chiffres traduisent un meilleur accompagnement et une adaptation progressive du nouveau cursus. Le BUT, qui vise à renforcer la professionnalisation tout en offrant un niveau licence, semble trouver son rythme. Les IUT ont notamment multiplié les parcours en alternance et les liens directs avec les entreprises.
Un diplôme désormais bien identifié
Pour beaucoup d’étudiants, le BUT est devenu une référence solide entre le BTS et la licence universitaire. En trois ans, il permet d’obtenir un diplôme professionnalisant tout en gardant la possibilité de poursuivre vers un Master ou une école d’ingénieurs.
« Le BUT donne plus de temps pour se spécialiser et plus de place à la pratique », confie Clara, étudiante en BUT techniques de commercialisation à Lyon. « C’est un vrai tremplin pour l’emploi ou pour continuer les études. »
Ce premier bilan, plutôt positif, conforte les IUT dans leur rôle central au sein de l’enseignement supérieur. La réforme du DUT en BUT semble tenir ses promesses : plus d’autonomie, plus de cohérence, et une meilleure réussite étudiante.
















