Le thème de culture générale et expression du BTS 2026

Le thème de culture générale et expression pour le BTS 2026 met en lumière un sujet aussi sensible qu’universel : « Les animaux et nous : imaginer, connaître, comprendre l’animal ». Il pousse à réfléchir sur notre lien avec les animaux à travers la culture, les sciences, l’éthique et la vie quotidienne. Cette relation multiple, entre fascination, exploitation, amitié et négligence, offre une grande variété d’axes de travail pour les étudiants de BTS.
BTS 2026, les animation et nous

Imaginer l’animal : entre fiction et symboles

Bien avant d’être objet d’étude, l’animal a été créé par l’imaginaire humain. Dans les mythes antiques, les animaux sont chargés de sens symboliques : le serpent, le lion, le hibou… Chacun renvoie à une idée, un pouvoir, une peur ou un espoir.

Les fables de La Fontaine ou celles d’Ésope mettent en scène des animaux qui parlent, agissent, jugent, pour dénoncer les travers humains. On retrouve ce même effet miroir dans la littérature, la bande dessinée ou les dessins animés : les animaux y incarnent nos qualités, nos défauts, nos conflits sociaux.

Mais cette façon de prêter nos pensées aux animaux, c’est ce qu’on appelle l’anthropomorphisme. Il pose question : est-ce qu’on peut vraiment comprendre l’animal si on le pense uniquement à notre image ?

Connaître l’animal : une science en plein bouleversement

Longtemps, les animaux ont été considérés comme inférieurs. Descartes les appelait « machines », incapables de penser ou de ressentir. Cette vision a été remise en cause par de nombreux penseurs, comme Montaigne dès le XVIe siècle, puis par des scientifiques comme Konrad Lorenz, Jane Goodall ou Frans de Waal.

On sait aujourd’hui que les animaux peuvent éprouver des émotions, apprendre, coopérer ou se reconnaître dans un miroir. Certains fabriquent des outils, d’autres adoptent des stratégies collectives. Cette intelligence animale, longtemps niée, oblige à reconsidérer notre place dans le vivant.

Comprendre les animaux passe aussi par des disciplines comme l’éthologie, la biologie, l’écologie. Elles nous montrent que toutes les espèces sont interdépendantes. Protéger les animaux, c’est aussi protéger les équilibres naturels.

Comprendre notre relation aux animaux : entre affection et domination

Dans notre quotidien, la place des animaux est paradoxale. D’un côté, on célèbre nos animaux de compagnie, qu’on soigne, qu’on chérit comme des membres de la famille. De l’autre, on accepte que des milliards d’animaux soient tués chaque année pour l’alimentation ou la recherche.

Ce décalage entre amour et exploitation crée un malaise, notamment chez les jeunes. Le développement du végétarisme et du véganisme en est un signe. Les images d’abattoirs, les vidéos d’enquêtes comme celles de L214 ou les documentaires comme Seaspiracy ou Dominion ont marqué les esprits.

Des mouvements comme l’antispécisme, portés par Peter Singer ou Élisabeth de Fontenay, posent une question radicale : pourquoi donner des droits aux humains, mais pas aux animaux, s’ils partagent avec nous la sensibilité ou la souffrance ?

L’animal dans la loi et la société

Sous la pression de l’opinion, la loi commence à évoluer. Depuis 2021, les élevages de visons pour leur fourrure sont interdits en France. À partir de 2028, les animaux sauvages seront bannis des cirques. Certaines villes interdisent déjà la corrida. Ces mesures montrent un changement de mentalité, une prise de conscience collective.

Mais tous les animaux ne sont pas égaux. Entre le chat de salon et le cochon d’abattoir, le loup protégé et le pigeon chassé, les traitements varient selon des critères culturels, affectifs ou utilitaires.

L’animal comme reflet de l’humain

Travailler sur les animaux, c’est aussi parler de nous. Dans la littérature ou le cinéma, l’animal devient métaphore de nos peurs, de nos instincts, de nos contradictions. La ferme des animaux d’Orwell dénonce les dictatures. Dans Croc-Blanc de Jack London, on explore la frontière entre l’instinct et l’éducation.

Des œuvres comme La métamorphose de Kafka ou les films de Hayao Miyazaki montrent des humains transformés en bêtes, ou des animaux porteurs d’une sagesse que l’homme semble avoir perdue.

Dans le langage courant aussi, on utilise les animaux pour parler des humains : « vivre comme une bête », « l’homme est un loup pour l’homme », « se conduire comme un animal ». Ces expressions disent beaucoup de notre vision des autres et de nous-mêmes.

Un thème transversal pour réfléchir et argumenter

Ce thème du BTS 2026 est une invitation à croiser les savoirs. Il mobilise la philosophie, la littérature, les sciences, le cinéma, la sociologie, mais aussi l’expérience personnelle. Il oblige à se positionner sur des sujets de société, de consommation, d’engagement.

Il s’agit autant de comprendre notre rapport aux animaux que de s’interroger sur ce que cela dit de notre humanité. Pourquoi certains animaux sont-ils sacrés et d’autres méprisés ? Peut-on être proche de son chien et manger du porc ? Qu’est-ce qu’une vie digne d’être respectée ?

« Les animaux et nous » offre un cadre riche pour rédiger un essai argumentatif, analyser un corpus ou développer une réflexion personnelle construite et nuancée. Les étudiants devront apprendre à mobiliser des exemples précis, des références culturelles et des arguments solides pour traiter ce sujet exigeant mais passionnant.

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