La galère du logement étudiant à Paris

La rentrée universitaire approche à grands pas, et pour les étudiants qui s’apprêtent à rejoindre les bancs des universités parisiennes, la quête d’un logement s’avère être une véritable épreuve. Chaque année, le marché locatif à Paris est tendu, mais 2024 a apporté son lot de complications supplémentaires, notamment avec l’organisation des Jeux Olympiques. La situation actuelle laisse de nombreux jeunes désespérés, tentant par tous les moyens de trouver un toit à un prix abordable.
galere logement paris

Un marché locatif déjà tendu

Paris est bien connu pour être l’une des villes les plus chères au monde en matière de logement, et cette réputation n’est pas usurpée. Pour les étudiants, trouver un logement est souvent un véritable casse-tête. La forte demande, couplée à une offre limitée, conduit à une explosion des prix. En moyenne, un studio de 15 m² peut recevoir jusqu’à 300 demandes, ce qui montre à quel point la compétition est rude.

Cette année, les choses ont été encore plus compliquées en raison des Jeux Olympiques de 2024. De nombreux propriétaires ont préféré retirer leurs biens du marché de la location longue durée pour les proposer sur des plateformes comme Airbnb, espérant faire des bénéfices rapides en louant leurs appartements à des touristes. Cela a provoqué une diminution temporaire de l’offre de logements disponibles pour les étudiants, créant ainsi une situation encore plus tendue.

Les alternatives pour les étudiants

Face à cette situation difficile, de nombreux étudiants se tournent vers des alternatives pour se loger à Paris. La colocation est souvent l’option la plus envisagée. Cependant, elle n’est pas toujours aussi avantageuse qu’il n’y paraît. Partager un appartement à deux peut parfois revenir aussi cher qu’un studio en solo, surtout dans une ville où les loyers sont déjà élevés. L’idéal reste une colocation à trois ou quatre, mais trouver un grand logement disponible à Paris intramuros est une mission presque impossible.

Une autre solution qui gagne en popularité est la cohabitation intergénérationnelle. Ce concept innovant permet aux étudiants de louer une chambre chez un senior. En plus de bénéficier d’un loyer plus abordable, ils profitent d’une plus grande surface en partageant les parties communes de l’appartement ou de la maison. Les plateformes spécialisées dans ce type de logement, connaissent une hausse des inscriptions. Les tarifs varient entre 360€ et 800€ selon les critères, ce qui reste compétitif par rapport aux prix du marché classique.

Anthea, une jeune étudiante de 23 ans, a opté pour la cohabitation intergénérationnelle après avoir rencontré des difficultés pour trouver un logement à Paris. Originaire de l’Oise, elle n’avait pas la possibilité de se déplacer facilement pour visiter des appartements pendant l’été. Après un mois de recherches infructueuses, elle a finalement trouvé une chambre en trois jours grâce à un post sur Facebook. Elle a habité pendant trois ans chez Hélène, une femme d’une soixantaine d’années, à Saint-Mandé. En plus de l’avantage financier, Anthea a apprécié la sécurité de ne pas être seule dans une grande ville comme Paris.

Je ne voulais pas dépenser des mille et des cents pour un petit studio affiché à un prix exorbitant.

Pour 600€ par mois, elle disposait d’une chambre spacieuse et bénéficiait de l’APL, une aide précieuse pour les étudiants.

Malgré ces alternatives, le marché locatif parisien reste un véritable défi pour les étudiants. Les effets des JO ont décalé la dynamique traditionnelle de la recherche de logement. Alors que les inscriptions pour les plateformes de cohabitation se faisaient habituellement en mai ou juin, elles ont cette année été retardées, et à l’heure actuelle, plus de 5 000 jeunes sont toujours en recherche active en Île-de-France.

La situation à Paris reflète un problème plus large dans les grandes villes françaises, où l’accès au logement devient de plus en plus difficile pour les jeunes. Les solutions existent, mais elles nécessitent souvent de la flexibilité et une ouverture à des modes de vie alternatifs. Pour Anthea, la cohabitation intergénérationnelle a été une étape positive, mais comme elle le souligne, « maintenant, il est temps d’avoir mon appartement seule ».

Actualités

A la recherche d'un établissement ?

Laissez-vous séduire par notre sélection des meilleures écoles près de chez vous !

Les formations à la une

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar