Depuis la rentrée 2023, un stage d’observation en milieu professionnel est imposé pour les élèves de seconde générale et technologique. Cette mesure, initiée sous l’impulsion de Gabriel Attal, ancien Premier ministre, vise à renforcer le lien entre l’école et le monde professionnel, tout en favorisant l’orientation des jeunes. Cependant, la mise en place de cette mesure a suscité de nombreux débats et critiques, notamment en raison de la difficulté pour certains élèves de trouver une structure d’accueil.
Le stage de seconde reste obligatoire
Pour l’année scolaire 2024-2025, le ministère de l’Éducation a confirmé que le stage de seconde demeure obligatoire pour les élèves de seconde générale et technologique. Cette séquence d’observation est prévue du 16 au 27 juin 2025. Elle concerne les lycées publics et privés sous contrat relevant du ministère de l’Éducation nationale et du ministère de l’Agriculture.
Exceptions à l’obligation de stage
Tous les élèves ne sont toutefois pas concernés par cette obligation :
- Les élèves des établissements privés hors contrat ne sont pas tenus de réaliser ce stage.
- Les élèves inscrits en seconde technologique, spécialité hôtellerie et restauration (STHR), dont le cursus inclut déjà un stage de quatre semaines en milieu professionnel, sont également dispensés de cette séquence d’observation.
Objectifs de la séquence d’observation
Ce stage d’observation a pour but d’aider les élèves à préparer leur orientation et à découvrir le monde du travail. Les élèves sont invités à intégrer divers types de structures telles que les entreprises, associations, administrations et collectivités territoriales. Cette immersion est censée :
- Renforcer la compréhension des élèves sur le monde professionnel.
- Faciliter les choix d’orientation grâce à une expérience concrète.
- Créer des liens durables entre les établissements scolaires et les employeurs.
Comment se déroule le stage de seconde ?
Les élèves, accompagnés par leurs établissements, doivent trouver une entreprise ou une organisation d’accueil. Une convention de stage, fournie et dématérialisée via la plateforme 1jeune1solution.gouv.fr, doit être signée entre le lycée et la structure d’accueil. Cette convention officialise le stage et garantit un cadre légal pour l’élève en stage.
Des dérogations sont possibles pour certains élèves en fonction de leur parcours et des activités proposées par leur établissement. Les alternatives incluent :
- Un séjour de cohésion ou une mission d’intérêt général dans le cadre du Service National Universel (SNU).
- Une mobilité européenne ou internationale, d’une durée de deux semaines en classe de seconde ou quatre semaines en première.
- Un voyage scolaire, si celui-ci est organisé pendant la période du stage obligatoire.
Pour bénéficier de ces dérogations, les élèves doivent obtenir l’accord du chef d’établissement, assurant ainsi une certaine flexibilité dans les modalités de cette période d’observation.
Face aux difficultés rencontrées par les élèves pour trouver un stage en 2024, le ministère de l’Éducation a lancé l’initiative “Mon stage de seconde”. Ce programme mobilise les acteurs économiques pour offrir un plus grand nombre d’opportunités de stage. Cette mobilisation nationale implique des entreprises de toutes tailles, des associations, ainsi que des établissements publics, qui s’engagent à accueillir des élèves dans le cadre de cette séquence d’observation.
Depuis son lancement fin 2023, l’opération a vu plus de 300 entreprises et organisations s’engager. Elles sont prêtes à accueillir des lycéens partout en France, avec des offres accessibles sur la plateforme nationale dédiée. Ce soutien vise à répondre aux critiques concernant le manque de places disponibles et la forte concurrence entre les élèves.
Conséquences en cas de non-réalisation du stage
L’an passé, le ministère n’a pas imposé de sanctions pour les élèves qui n’ont pas pu réaliser leur stage, mais aucune communication n’a été faite quant aux éventuelles répercussions pour 2024-2025. Cette absence de pénalités n’a toutefois pas été confirmée pour l’année en cours, et les élèves sont donc fortement incités à réaliser leur stage pour éviter d’éventuels impacts sur leur parcours académique.