L’engagement environnemental d’un établissement devient un critère déterminant dans le choix des études pour une partie des étudiants. 16 % considèrent ce critère comme essentiel, un chiffre en hausse depuis plusieurs années. Cependant, cette préoccupation reste encore secondaire par rapport à l’intérêt de la formation (63 %) ou à la localisation de l’école (54 %).
L’intégration des enjeux environnementaux dans l’enseignement
Les universités et écoles commencent à adapter leurs cursus pour répondre à ces nouvelles exigences. Aujourd’hui, 67 % des étudiants estiment que leur école prend en compte les enjeux environnementaux dans ses enseignements. Cependant, ce chiffre est en recul de 9 points par rapport à l’année précédente, indiquant un besoin de renforcement.
Des cours théoriques encore trop présents
Si l’enseignement des questions écologiques progresse, la majorité des étudiants déplorent un manque d’approche pratique. Ils sont 73 % à souhaiter des formations plus concrètes, notamment sous forme de stages ou de projets obligatoires liés à la transition écologique.
Des enseignants pas toujours prêts
Un autre frein à une éducation plus verte repose sur les compétences du corps professoral. 51 % des étudiants considèrent que leurs enseignants ne sont pas suffisamment formés aux enjeux environnementaux. Une meilleure formation des professeurs sur ces questions devient donc une priorité pour assurer un enseignement plus efficace et pertinent.
L’impact sur l’employabilité et l’insertion professionnelle
Les jeunes ne perçoivent pas seulement l’écologie comme une question éthique, mais aussi comme un atout professionnel. 76 % des étudiants estiment que développer des compétences environnementales est indispensable pour leur carrière.
Par ailleurs, les entreprises recherchent de plus en plus de profils qualifiés en développement durable. 49 % des étudiants souhaitent exercer un métier en lien avec l’environnement, une tendance qui montre l’importance de ces enjeux pour les futures générations.
Les initiatives des écoles et universités
Pour répondre aux attentes des étudiants, certaines écoles et universités mettent en place des actions concrètes :
- Soutien aux projets étudiants : 71 % des étudiants reconnaissent que leur école encourage les initiatives liées à l’environnement.
- Démarches internes écoresponsables : 69 % observent des améliorations dans la gestion des déchets, l’utilisation de matériaux durables ou la réduction de l’empreinte carbone.
- Encouragement à la recherche et l’innovation : 69 % des établissements intègrent des projets de recherche sur la transition écologique.
Toutefois, un problème majeur persiste : seulement 56 % des étudiants souhaitent que les établissements rendent obligatoires des stages ou projets liés à l’environnement, prouvant qu’un travail de sensibilisation reste à faire.
Un besoin de transparence et de mesures concrètes
Les universités et grandes écoles ne peuvent plus se contenter de discours engagés sans actions véritables. 79 % des étudiants demandent la publication d’un bilan annuel des actions menées pour l’environnement. De plus, 66 % aimeraient voir apparaître un « score environnemental » officiel, sur le modèle du Nutri-Score, permettant d’évaluer l’engagement réel des établissements.
Cette exigence de transparence montre que les jeunes ne sont pas seulement consommateurs d’une formation, mais qu’ils souhaitent aussi s’assurer que leur établissement respecte leurs valeurs. Certains vont jusqu’à envisager de quitter leur école si son bilan environnemental est jugé insuffisant (36 % des sondés).
Vers une éducation plus verte et plus pragmatique
Les attentes des étudiants envers leur établissement sont claires :
- Plus de formations concrètes et appliquées à la réalité du marché du travail.
- Des enseignants mieux formés aux enjeux environnementaux.
- Des actions tangibles pour réduire l’empreinte carbone des établissements.
- Une transparence accrue sur les engagements pris.
Face à ces défis, les écoles et universités doivent redoubler d’efforts pour aligner leurs programmes et leur fonctionnement avec les attentes écologiques des nouvelles générations. L’enjeu est double : former les professionnels de demain tout en répondant aux défis de la transition environnementale.
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