Les grandes écoles : prestige et sélectivité extrême
Les grandes écoles incarnent le cœur de l’élite académique française. Elles sont accessibles via des concours nationaux et attirent chaque année les étudiants les plus brillants, passés par les classes préparatoires. Elles offrent des débouchés prestigieux dans le commerce, l’ingénierie, la fonction publique ou encore la recherche.
- HEC Paris : référence mondiale en école de commerce. Le taux d’admission est inférieur à 5 %.
- École Polytechnique (« X ») : symbole d’excellence scientifique et militaire. La sélection est impitoyable, avec moins de 10 % d’admis.
- Sciences Po Paris : un tremplin vers la politique, le journalisme et les carrières internationales.
- ENS (Écoles normales supérieures) : destinées aux futurs chercheurs et enseignants-chercheurs, elles offrent une reconnaissance unique dans le monde académique.
Médecine : un marathon intellectuel et humain
Les études de médecine sont parmi les plus longues et exigeantes. Après le PASS ou la LAS, seuls environ 15 à 20 % des étudiants accèdent à la deuxième année. Le cursus complet dure entre 9 et 12 ans, selon la spécialité choisie (chirurgie, pédiatrie, psychiatrie, etc.).
La difficulté repose sur plusieurs points :
- Un volume de cours colossal (anatomie, biologie, pharmacologie…)
- Des stages en hôpital avec une forte charge émotionnelle
- Un rythme de révisions intense, parfois 50 à 60 heures de travail par semaine
- Des concours nationaux sélectifs (comme l’ECNi)
Classes préparatoires : deux années sous haute pression
Les classes prépas sont connues pour leur intensité : 35 à 40 heures de cours hebdomadaires, sans compter les devoirs et colles (interrogations orales). Les étudiants doivent apprendre à gérer un rythme effréné et une forte pression psychologique. Les spécialités varient :
- Prépas scientifiques (MPSI, PCSI, etc.) pour intégrer Polytechnique, Centrale ou Mines.
- Prépas économiques et commerciales (ECE, ECS) pour HEC, ESSEC ou ESCP.
- Prépas littéraires (khâgne, hypokhâgne) pour intégrer ENS ou écoles de journalisme.
Architecture, art et journalisme : créativité et rigueur
Ces domaines demandent une double compétence : créativité et endurance académique. L’entrée est très sélective, avec concours, entretiens et portfolio.
- Écoles d’architecture : comme les ENSA, avec un taux d’admission souvent inférieur à 30 %.
- Beaux-Arts et École Boulle : exigent un dossier solide et une forte créativité.
- Écoles de journalisme (ESJ Lille, CFJ) : moins de 5 % des candidats sont retenus.
- Écoles de cinéma (Fémis, Louis-Lumière) : formations prestigieuses avec une sélectivité extrême.
Le droit : accessible mais redoutable
La licence de droit est ouverte à tous les bacheliers, mais la sélection se fait par l’échec : seuls 40 % des étudiants passent en deuxième année. Le droit demande une grande capacité de mémorisation et un esprit analytique développé. Les concours sont aussi réputés difficiles :
- ENM (École nationale de la magistrature) : environ 10 % de réussite.
- Avocat : un examen d’entrée exigeant suivi d’un long parcours à l’école d’avocats.
Autres filières réputées difficiles
Au-delà des « classiques », certaines études sont aussi reconnues pour leur exigence :
- Pharmacie et odontologie : longues années d’études et apprentissage pratique intensif.
- Mathématiques et physique : rigueur conceptuelle et taux d’échec élevé en licence.
- Finance et économie : forte compétition dans les grandes écoles et masters spécialisés.
- Informatique de haut niveau : nécessité de rester à jour face à une évolution technologique rapide.
Tableau récapitulatif des filières prestigieuses et difficiles
| Filière | Durée moyenne | Sélectivité | Facteurs de difficulté |
|---|---|---|---|
| Médecine | 9 à 12 ans | Taux de réussite en PASS/LAS : 15-20 % | Volume de travail, concours, charge émotionnelle |
| Grandes écoles (HEC, X, ENS…) | 5 ans (dont prépa) | Moins de 5 à 10 % d’admis | Concours sélectifs, rythme intense en prépa |
| Classes préparatoires | 2 ans | Forte pression, mais accès ouvert | 35-40h de cours + travail personnel |
| Droit | 5 à 8 ans | 40 % valident la L1 | Mémorisation, concours très sélectifs (ENM) |
| Architecture / art / journalisme | 5 ans | Admission sur concours/portfolio, <30 % retenus | Créativité + rigueur académique |
Pourquoi ces études restent prestigieuses
Le prestige repose sur trois piliers :
- La sélectivité : peu de places disponibles, concours exigeants.
- La durée : des années d’apprentissage, parfois plus d’une décennie.
- Les débouchés : carrières prestigieuses, salaires élevés, reconnaissance sociale.
Conseils pour réussir dans ces filières exigeantes
Réussir dans les études difficiles ne dépend pas uniquement des capacités intellectuelles. Trois leviers sont essentiels :
Organisation et méthodes de travail
Planifier son temps, utiliser des méthodes comme la répétition espacée ou la méthode Pomodoro, et éviter la procrastination sont des atouts clés.
Santé mentale et équilibre
Le stress et la fatigue font partie du parcours. Dormir suffisamment, pratiquer une activité physique et maintenir une vie sociale sont indispensables pour tenir la durée.
Soutien et entraide
Rejoindre un groupe d’étude, solliciter les enseignants et échanger avec des pairs permet de rester motivé et de progresser plus vite.
Questions / Réponses
Quelles sont les études les plus longues en France ?
La médecine arrive en tête avec jusqu’à 12 ans d’études, suivie par certaines carrières juridiques et les doctorats.
Peut-on réussir en droit ou médecine sans être un “génie” ?
Oui. La clé est la régularité, une méthodologie efficace et une bonne gestion du stress.
Les grandes écoles sont-elles plus prestigieuses que l’université ?
Elles bénéficient d’une meilleure reconnaissance internationale et de débouchés rapides. Mais certaines universités proposent aussi des formations d’excellence.
Quelles sont les qualités essentielles pour réussir ?
Discipline, motivation, résilience et organisation sont indispensables, quelle que soit la filière.
















