En 2023, 76,1 % des étudiants ont obtenu leur DUT, dont 71 % en deux ans, et 5,1 % après une année supplémentaire. Cependant, ce taux est en légère baisse par rapport à la session précédente (-2,9 points), marquant une transition difficile vers le nouveau modèle du BUT.
Cette baisse est notamment liée à des changements structurels, comme le déploiement du BUT, qui a détourné certains étudiants redoublants ou en réorientation. Malgré ces défis, la majorité des étudiants ont poursuivi leur cursus avec succès.
Les parcours après le DUT
Parmi les diplômés, 81,5 % poursuivent leurs études. Les choix les plus fréquents incluent :
- Licences professionnelles : 26,7 % des diplômés.
- Troisième année de licence générale : 14,1 %.
- Écoles d’ingénieurs : 13,8 %.
- Écoles de commerce : 7,7 %.
Ce panel diversifié illustre la valeur du DUT comme tremplin vers des parcours variés.
Les facteurs qui influencent la réussite
Le type de baccalauréat
Le taux de réussite varie significativement en fonction du type de baccalauréat :
- Baccalauréat général : 83,7 % des étudiants obtiennent leur DUT.
- Baccalauréat technologique : 62,2 %.
- Baccalauréat professionnel : 56,8 %.
Les mentions obtenues au bac jouent également un rôle clé. Ainsi, 88,7 % des bacheliers avec une mention « Très bien » décrochent leur DUT, contre seulement 63,6 % des bacheliers sans mention.
Le genre
Les femmes, qui représentent 40,2 % des inscrits, affichent un taux de réussite supérieur à celui des hommes. 80,7 % des étudiantes obtiennent leur diplôme en deux ou trois ans, contre 73 % des étudiants masculins. Cette différence s’explique en partie par des profils scolaires souvent plus solides chez les étudiantes.
L’origine sociale
L’origine socio-économique reste un facteur déterminant :
- Étudiants issus de milieux très favorisés : 80,4 % de réussite.
- Étudiants issus de milieux défavorisés : 70,3 %.
Ces écarts soulignent l’impact des conditions sociales sur la réussite universitaire.
Des résultats variables selon les filières
Le taux de réussite diffère selon le domaine d’étude :
- Secteur des services : 78 %.
- Secteur de la production : 73,3 %.
Les spécialités populaires comme « techniques de commercialisation » et « gestion des entreprises et des administrations » affichent des taux de réussite respectifs de 82,1 % et 77,3 %.
Depuis la réforme, les premières promotions de BUT (bacheliers 2021 et 2022) montrent des taux de passage en deuxième année proches de ceux du DUT, avec 72,3 % pour les bacheliers 2022. Toutefois, les résultats restent légèrement inférieurs aux taux observés pour les DUT des années précédentes.
La transition vers le BUT
Avec l’introduction du BUT, le DUT devient désormais un diplôme intermédiaire, marquant une transformation dans le paysage de l’enseignement supérieur. Cette transition impacte les parcours et la réussite des étudiants, tout en offrant de nouvelles perspectives pour les futures promotions.
Les données révèlent que, malgré des défis liés à la réforme et à des contextes sociaux variés, les étudiants en IUT continuent de performer, consolidant le DUT comme un pilier de l’enseignement supérieur en France.