Les spécialités les moins demandées dans la santé

Dans le secteur de la santé, certaines spécialités peinent à attirer de nouveaux internes, malgré des besoins croissants. Alors que les épreuves de fin de second cycle de médecine (EDN et ECOS) déterminent l’accès aux spécialisations pour les étudiants, certaines disciplines restent moins demandées.
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Les spécialités avec le plus de places vacantes en 2023

En 2023, plus de 9000 postes étaient ouverts pour les étudiants en médecine, avec un accès basé sur les résultats des épreuves classantes nationales (ECN). Certaines spécialités pourtant essentielles n’ont pas trouvé preneurs, malgré l’urgence de renforcer leurs effectifs.

RangSpécialitéNombre de postes ouvertsTaux de complétion
1Santé publique8765 %
2Médecine et santé du travail11678 %
3Gériatrie19686 %
4Biologie médicale10887 %
5Psychiatrie54788 %

Ces chiffres témoignent d’un déficit dans des spécialités pourtant cruciales pour le bon fonctionnement du système de santé.

La santé publique : un secteur aux multiples enjeux

La santé publique regroupe les spécialités en lien avec la prévention des maladies, la gestion des épidémies et la promotion de la santé. En 2023, seuls 65 % des postes ouverts ont été pourvus, illustrant une faiblesse d’attractivité pour ce secteur, pourtant central dans la gestion des crises sanitaires comme celle de la COVID-19.

Les missions d’un spécialiste en santé publique vont de la coordination de campagnes de prévention à l’analyse de données épidémiologiques, en passant par la conception de politiques de santé publique. Avec un besoin constant d’expertise pour anticiper et gérer les problématiques de santé, cette spécialité offre des opportunités variées mais reste en manque de candidats.

Médecine et santé au travail : une spécialité délaissée

La médecine et santé au travail est une spécialité souvent méconnue qui a pour but d’assurer la sécurité, la santé et le bien-être des travailleurs. En 2023, sur les 116 postes disponibles, 78 % seulement ont été occupés. Ce secteur est pourtant essentiel dans la prévention des maladies professionnelles, des accidents du travail et dans l’amélioration des conditions de travail.

Le rôle de médecin du travail comprend la gestion des risques professionnels et le suivi de l’état de santé des salariés. Cependant, cette spécialité souffre d’une image peu valorisée, bien qu’elle représente une opportunité pour les internes cherchant un travail stable et un rythme régulier.

La gériatrie : une spécialité en lien avec le vieillissement de la population

Avec le vieillissement progressif de la population, la gériatrie devient cruciale pour répondre aux besoins des personnes âgées. En 2023, 86 % des postes ouverts ont été occupés, laissant encore des places vacantes. Les gériatres prennent en charge les pathologies chroniques liées à l’âge et jouent un rôle essentiel dans la gestion des soins de longue durée.

Ce manque de popularité s’explique en partie par des conditions de travail perçues comme difficiles et un contact quotidien avec des patients en perte d’autonomie. Néanmoins, la gériatrie constitue une spécialité gratifiante, centrée sur l’accompagnement humain et la gestion des défis du vieillissement.

Biologie médicale : une spécialité à la croisée de la recherche et du diagnostic

La biologie médicale est au cœur de l’activité diagnostique dans les hôpitaux et les laboratoires privés. En 2023, 87 % des postes ouverts dans cette spécialité ont été pourvus. Le biologiste médical intervient dans l’analyse des examens biologiques pour orienter le diagnostic et le suivi des patients.

Cette spécialité est essentielle pour la détection des maladies infectieuses, la gestion des pathologies chroniques et le suivi des traitements. Le manque d’attractivité s’explique par des études perçues comme exigeantes et un rôle souvent en coulisses, loin de l’interaction directe avec les patients.

La psychiatrie : une spécialité en besoin de nouvelles vocations

Depuis plusieurs années, la psychiatrie peine à attirer des internes malgré des besoins grandissants. En 2023, 547 postes étaient ouverts, mais 88 % seulement ont été pourvus. Face à une demande croissante, cette discipline fait face à des défis de taille, notamment l’augmentation des troubles mentaux dans la population. Selon le baromètre du Collège national des universitaires en psychiatrie, près de 20 % des Français sont concernés par des troubles psychiques ou des maladies mentales.

Les psychiatres jouent un rôle vital en accompagnant les patients souffrant de troubles divers, de la dépression aux troubles psychotiques, dans un contexte où la santé mentale est de plus en plus reconnue comme un pilier essentiel du bien-être. Malgré les besoins, les stigmas entourant les troubles mentaux et les défis émotionnels de la spécialité peuvent freiner les vocations.

Les défis et les perspectives des spécialités délaissées

Les spécialités médicales moins prisées, bien qu’indispensables, font face à des défis variés, du manque de reconnaissance aux conditions de travail perçues comme difficiles. Pour pallier ce déficit, des initiatives comme les contrats d’engagement de service public (CESP) offrent aux étudiants des allocations en échange d’un engagement dans les zones sous-dotées, en particulier pour la médecine générale.

Les transformations récentes dans le parcours de formation en santé, notamment avec la mise en place des EDN et ECOS, permettent aussi de valoriser davantage certaines disciplines et d’offrir plus de souplesse aux internes.

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