Les établissements privés sous contrat avec l’État
Les établissements privés sous contrat, présents du primaire au secondaire, fonctionnent en partenariat étroit avec l’État. Ils doivent accueillir les élèves sans discrimination liée à l’origine, l’opinion ou la croyance. Ces établissements dispensent un enseignement conforme aux programmes officiels de l’Éducation nationale.
En contrepartie, l’État subventionne leur fonctionnement et rémunère les enseignants qui y travaillent. Ces établissements incluent souvent des classes spécifiques telles que :
- Classes bilangues ou européennes
- Classes ULIS pour l’inclusion des élèves en situation de handicap
- Formations post-bac, telles que BTS ou classes préparatoires
Les frais de scolarité dans ces établissements varient, allant jusqu’à 1 000 euros par an pour le secondaire, et bien plus dans le supérieur (de 7 000 à 15 000 euros). Les familles à revenu modeste peuvent bénéficier d’une réduction des frais grâce à un calcul basé sur le quotient familial, et les élèves éligibles peuvent recevoir des bourses d’études.
Les établissements privés hors contrat
Représentant environ 15 % des établissements privés, les écoles hors contrat sont indépendantes de l’Éducation nationale. Elles n’ont pas signé d’accord avec l’État et ne bénéficient d’aucune subvention publique. Cela leur confère une grande liberté pédagogique, notamment dans la conception des programmes, les modalités d’enseignement et la sélection du corps enseignant.
Elles doivent cependant déclarer leur ouverture auprès du rectorat et sont soumises à un contrôle pédagogique limité.
Ces établissements peuvent proposer des formations variées, allant du primaire au supérieur. Parmi leurs spécificités :
- Préparations aux diplômes d’État comme les BTS, en respectant les programmes officiels
- Formations originales en arts, commerce ou sciences, non reconnues au niveau national
Les frais de scolarité dans ces écoles sont souvent élevés, pouvant atteindre entre 6 000 et 15 000 euros par an, voire 30 000 euros pour certains établissements prestigieux. Les aides financières sont rares, et peu de ces écoles sont habilitées à recevoir des boursiers.
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Les établissements consulaires : une spécificité française
Les établissements consulaires, gérés par les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), se concentrent sur l’enseignement supérieur. Ces institutions proposent des formations reconnues par l’État, comme des BTS, ou des diplômes propres, souvent enregistrés au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). Certaines formations, comme celles d’HEC ou des Gobelins, bénéficient du grade de master.
Les centres de formation d’apprentis (CFA) gérés par les chambres de métiers font également partie des établissements consulaires. Ils proposent des diplômes liés aux métiers artisanaux, validés par des titres spécifiques.
Les frais de scolarité dans les établissements consulaires varient selon la formation, mais ces écoles offrent un accès facilité aux bourses grâce à leur reconnaissance par l’État.
Les établissements privés du supérieur reconnus par l’État
Certaines écoles supérieures privées (management, ingénieurs, etc.) obtiennent une reconnaissance officielle de l’État. Cette reconnaissance repose sur des audits approfondis portant sur :
- La qualité des programmes d’enseignement
- Les compétences du personnel éducatif
- L’encadrement des étudiants
La reconnaissance par l’État permet également aux écoles de solliciter des subventions ou de détacher des enseignants du secteur public.
Les établissements privés reconnus peuvent proposer des diplômes accrédités ou visés par l’État, tels que :
- Le bachelor, grade équivalent à la licence
- Les grades de master pour certaines écoles de commerce et d’ingénieurs
Cependant, ils ne peuvent pas délivrer de diplômes nationaux tels que le master ou le doctorat sans convention avec une université publique.
Ces écoles fixent elles-mêmes leurs frais de scolarité, souvent élevés. La reconnaissance par l’État permet toutefois à ces établissements d’accueillir des boursiers, offrant une accessibilité accrue pour les étudiants aux ressources limitées.
Comparer les coûts et les aides selon les statuts
Les frais varient considérablement selon le statut des établissements :
- Sous contrat : environ 1 000 euros par an dans le secondaire, jusqu’à 15 000 euros dans le supérieur
- Hors contrat : de 6 000 à 30 000 euros par an
- Consulaires et reconnus par l’État : coûts variables selon les programmes
Les aides financières sont principalement accessibles dans les établissements sous contrat et les écoles reconnues par l’État, grâce à l’habilitation à recevoir des boursiers. En revanche, les établissements hors contrat offrent peu de soutien financier.
Ce panorama des établissements privés en France met en lumière les différentes possibilités éducatives et les implications financières associées à chaque statut.