Entre 2003 et 2023, le pourcentage de diplômés du supérieur parmi les 25-29 ans est passé de 41 % à 52 %, marquant une hausse significative de plus de 10 points. Parallèlement, la proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans sans diplôme et hors formation a diminué, passant de 11 % à 8 %.
Un attrait marqué pour les diplômes de niveau bac+3 et plus
Les formations longues sont de plus en plus plébiscitées. En 2023, plus de 40 % des jeunes de 25 à 29 ans étaient titulaires d’un diplôme de niveau licence, master ou doctorat. Cependant, les formations plus courtes, telles que les BTS, voient leur popularité décliner. En 2003, 17 % des jeunes diplômés du supérieur arrêtaient leurs études à bac+2, contre 11 % en 2023.
Dans le détail, ce sont les masters (bac+5) et doctorats (bac+8) qui enregistrent la plus forte progression, avec 24 % des jeunes diplômés, suivis par les licences et BUT (17 %).
Le baccalauréat, un passage presque incontournable
Le baccalauréat est désormais une norme pour une large majorité de jeunes. La proportion de bacheliers dans une génération est passée de 30 % en 1985 à 80 % en 2023. Ce chiffre inclut 44 % d’élèves issus de la voie générale, 20 % de la voie professionnelle et 16 % de la voie technologique.
Des disparités entre les sexes et des filières encore genrées
Les différences entre les sexes sont marquées dans le paysage éducatif français. 58 % des jeunes femmes sorties de formation initiale entre 2020 et 2022 sont diplômées du supérieur, contre 47 % des jeunes hommes. À l’inverse, la proportion de jeunes sortant du système éducatif avec peu ou pas de diplôme est plus élevée chez les hommes (12 % contre 8 % pour les femmes).
En matière de choix de filières, des clivages persistent. 86 % des diplômés en paramédical et social sont des femmes, alors qu’elles restent minoritaires dans les filières scientifiques et techniques. Par exemple, elles ne représentent que 28 % des diplômés des écoles d’ingénieurs et sont peu présentes dans les formations industrielles de type BTS ou BUT.
Les études supérieures, un atout pour l’emploi
L’influence du niveau de diplôme sur l’insertion professionnelle est indéniable. Selon l’Insee, 85 % des diplômés du supérieur sont en emploi un à quatre ans après la fin de leurs études, un chiffre qui monte à 90 % après 11 ans. Ce taux d’emploi est bien inférieur pour les jeunes ayant un diplôme du secondaire (80 % après 11 ans) et chute à 61 % pour ceux sans diplôme.
Niveau de diplôme | 1-4 ans après la sortie d’école | 5-10 ans après | 11 ans et plus |
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Diplômés du supérieur | 85 % en emploi, 8 % au chômage | 88 % en emploi, 5 % au chômage | 90 % en emploi, 3 % au chômage |
Diplômés de CAP, BEP, bac | 66 % en emploi, 15 % au chômage | 76 % en emploi, 10 % au chômage | 80 % en emploi, 5 % au chômage |
Aucun diplôme | 32 % en emploi, 24 % au chômage | 46 % en emploi, 20 % au chômage | 61 % en emploi, 7 % au chômage |
La France parmi les pays européens les plus diplômés
La France se distingue en Europe par une forte proportion de diplômés du supérieur. 52 % des 25-34 ans sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur, contre une moyenne européenne de 43 %.
Elle se classe ainsi au 8e rang des pays européens les plus diplômés, derrière l’Irlande (62 %), Chypre (61 %), le Luxembourg (60 %), la Lituanie (57 %), les Pays-Bas (54 %), la Suède (54 %) et l’Espagne (52 %).
Malgré ces progrès, des défis subsistent. L’insertion professionnelle des jeunes sans diplôme demeure une problématique majeure, tout comme l’orientation genrée des filières. De plus, le renforcement des formations professionnelles et l’amélioration de l’adéquation entre les cursus et les besoins du marché du travail constituent des enjeux clés pour les années à venir.
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