Les stages représentent une étape cruciale dans le parcours éducatif de nombreux étudiants, permettant de mettre en pratique leurs connaissances tout en découvrant le monde professionnel. Toutefois, ces périodes peuvent engendrer des dépenses importantes pour les étudiants. Heureusement, il existe différentes formes d’aides financières, matérielles et sociales pour soutenir les étudiants pendant leur stage.
La gratification de stage
La gratification de stage est une compensation financière obligatoire pour tout stage d’une durée supérieure à deux mois. Elle représente une aide non négligeable pour les étudiants qui effectuent un stage long. Le montant minimum légal est fixé à 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale, soit environ 4,35 euros par heure en 2023. Ce taux est réévalué chaque année.
Les étudiants peuvent recevoir une gratification supérieure si la convention de branche ou l’entreprise d’accueil le prévoit. Pour être éligible, l’étudiant doit avoir accompli :
- un stage de plus de 308 heures au cours de l’année scolaire,
- un stage d’une durée supérieure à 44 jours, avec au moins 7 heures par jour de présence.
Les conditions peuvent varier selon les entreprises, mais cette gratification est un droit pour tout stagiaire respectant ces critères.
Les bourses sur critères sociaux
Les bourses sur critères sociaux (BCS) sont une aide financière importante pour les étudiants issus de foyers modestes. Attribuées par le Crous, elles sont calculées en fonction des revenus des parents et du nombre de frères et sœurs à charge. Elles se déclinent en plusieurs échelons, permettant à l’étudiant de recevoir entre 145 euros et 633 euros par mois pendant 10 mois.
Ces bourses sont maintenues pendant la durée du stage si l’étudiant est inscrit dans une formation habilitée à recevoir des boursiers. Elles peuvent être cumulées avec d’autres aides, telles que la gratification de stage, ce qui permet de couvrir une partie des frais de vie courants.
Les aides à la mobilité pour les stages à l’étranger
Les étudiants qui effectuent un stage à l’étranger peuvent bénéficier de plusieurs aides spécifiques à la mobilité internationale. Ces aides sont essentielles pour compenser les coûts supplémentaires liés à un stage à l’étranger, tels que les frais de voyage, d’hébergement ou d’assurance.
Le programme Erasmus+ offre des financements pour les stages dans l’Union européenne et quelques autres pays partenaires. Les montants varient de 300 à 700 euros par mois en fonction de la destination. Cette bourse est cumulable avec d’autres aides comme la bourse sur critères sociaux, ce qui permet aux étudiants de profiter d’une couverture financière plus large pendant leur mobilité.
L’aide à la mobilité internationale est une bourse spécifique d’un montant de 400 euros par mois. Elle est attribuée aux étudiants boursiers sur critères sociaux qui réalisent un stage à l’étranger. Pour en bénéficier, l’étudiant doit être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur français et effectuer un stage dans le cadre de sa formation. Cette aide est également cumulable avec d’autres dispositifs comme Erasmus+ ou les bourses du Crous.
Les aides spécifiques aux régions
Les régions et certaines collectivités locales proposent également des aides pour les étudiants en stage. Ces aides sont souvent méconnues, mais elles peuvent s’avérer très utiles pour les étudiants résidant dans certaines zones géographiques. Chaque région définit ses critères et les montants alloués, qui peuvent varier d’une zone à l’autre. Par exemple, certaines régions accordent des bourses pour les étudiants effectuant un stage hors de leur région d’origine, afin de favoriser la mobilité.
Pour connaître les aides spécifiques de ta région, il est conseillé de se rapprocher du site de la mairie, du département ou du conseil régional.
Les aides au logement
Que ce soit pendant un stage ou en dehors, les aides au logement proposées par la Caisse d’allocations familiales (CAF) sont accessibles à tous les étudiants. Les deux principales aides sont l’APL (Aide personnalisée au logement) et l’ALS (Allocation de logement sociale). Elles permettent de réduire le montant du loyer en fonction des revenus de l’étudiant et de sa situation familiale.
Ces aides sont cumulables avec les autres aides financières, comme la gratification de stage ou les bourses du Crous. Elles dépendent des ressources financières et du montant du loyer payé par l’étudiant.
La prime d’activité
Les étudiants qui perçoivent une rémunération pendant leur stage peuvent être éligibles à la prime d’activité, une aide destinée à compléter les revenus des jeunes actifs. Pour en bénéficier, il faut remplir plusieurs conditions, notamment :
- avoir plus de 18 ans,
- percevoir un revenu net mensuel supérieur à 1 082,87 euros,
- résider en France de manière permanente.
Si l’étudiant stagiaire respecte ces critères, il peut toucher cette prime en plus de la gratification de stage.
Les aides pour les étudiants en situation de handicap
Les étudiants en situation de handicap ont accès à des aides spécifiques pour les accompagner pendant leur stage. En plus des aides financières, des dispositifs d’aménagement de poste ou des auxiliaires de vie peuvent être mis en place pour faciliter leur intégration dans l’entreprise.
Le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) et l’Agefiph pour le secteur privé sont deux structures qui peuvent prendre en charge une partie des frais liés à l’aménagement du poste de travail, au transport ou à l’achat de matériel adapté.
Les aides locales et régionales
Certaines collectivités territoriales offrent des aides aux étudiants qui effectuent des stages sur leur territoire. Cela peut inclure des bourses spécifiques pour les stages en milieu rural ou des aides pour compenser les frais de transport ou d’hébergement.
Ces aides sont souvent accordées sous conditions, et il est important de se renseigner directement auprès des organismes locaux pour connaître les critères d’éligibilité.
Le RSA jeune et les aides sociales
Les étudiants de moins de 25 ans peuvent dans certains cas bénéficier du RSA jeune actif (Revenu de solidarité active). Ce dispositif est réservé aux jeunes ayant déjà travaillé à plein temps pendant au moins deux ans au cours des trois dernières années.
Cette aide permet aux jeunes en difficulté financière de percevoir un revenu minimal en complément de leur stage ou de leur parcours d’études. Toutefois, elle reste conditionnée à un certain niveau de ressources et à une activité professionnelle antérieure.
Les aides au transport
Les cartes de réduction pour les transports en commun, comme la carte Jeune ou la carte Imagine R en Île-de-France, sont des dispositifs largement utilisés par les étudiants en stage. Elles permettent de bénéficier de tarifs réduits sur les trajets domicile-travail ou domicile-école.
Certains départements ou régions offrent également des aides spécifiques pour les trajets longue distance, notamment pour les stages effectués loin du domicile familial.
Les aides d’urgence
Enfin, pour les étudiants qui se trouvent en grande difficulté financière pendant leur stage, des fonds d’urgence peuvent être mobilisés. Le Fonds national d’aide d’urgence (FNAU), géré par le Crous, est accessible aux étudiants qui rencontrent des difficultés financières exceptionnelles. Cette aide ponctuelle peut être attribuée sous forme de bourse ou de prêt.
Chaque établissement universitaire peut également proposer des dispositifs d’aide propres à la situation de l’étudiant, comme des fonds de solidarité ou des bourses d’urgence locales.