L’engagement bénévole des jeunes en 2024
En 2024, 30 % des jeunes âgés de 15 à 30 ans déclarent participer régulièrement à des actions de bénévolat. Ce chiffre progresse de 5 points par rapport à 2023, signe d’un regain d’intérêt pour l’implication associative. Le bénévolat séduit davantage les 18-24 ans et les jeunes actifs, souvent motivés par le désir d’aider, mais aussi par l’envie de développer de nouvelles compétences.
Selon les données, les hommes restent plus nombreux à s’impliquer que les femmes, principalement dans le secteur sportif (34 % contre 26 %). Les femmes privilégient, quant à elles, des causes liées à la santé et à la solidarité. Les jeunes vivant encore chez leurs parents figurent parmi les plus investis, avec 34 % d’entre eux actifs dans au moins une association.
Un engagement de plus en plus diversifié
Le baromètre souligne la multiplicité des engagements : près de 60 % des bénévoles s’investissent dans plusieurs domaines. Le sport reste en tête (42 %), suivi de la culture et des loisirs (35 %), puis de l’action humanitaire (22 %). Ce cumul d’activités traduit une volonté de conjuguer utilité sociale et épanouissement personnel. D’ailleurs, 62 % des femmes engagées déclarent œuvrer dans plusieurs secteurs, contre 57 % des hommes.
« Le bénévolat est devenu un moyen concret d’agir à son échelle, de se sentir utile et de renforcer ses compétences personnelles », note l’étude.
Une jeunesse plus active sur le plan citoyen et politique
La participation des jeunes à la vie publique s’intensifie. En 2024, 41 % d’entre eux ont signé une pétition en ligne, soit une hausse de 3 points par rapport à 2023. Parallèlement, 30 % affirment avoir pris part à une manifestation ou à une grève. Les causes environnementales et les enjeux de justice sociale restent au cœur de ces mobilisations.
Les jeunes femmes se distinguent par leur engagement numérique : 44 % d’entre elles participent à des pétitions, contre 38 % des hommes. En revanche, les mobilisations de rue (grèves, marches) restent équilibrées entre les sexes. Cette dynamique montre que la jeunesse française s’approprie de nouvelles formes d’action citoyenne, souvent hybrides entre le réel et le digital.
Les jeunes et la confiance en l’avenir
Bonne nouvelle : la confiance reprend. En 2024, 71 % des jeunes se disent confiants pour les trois années à venir. Ce taux grimpe à 73 % chez les 18-24 ans, contre 69 % chez les 25-30 ans. L’optimisme est plus marqué chez les hommes (76 %) que chez les femmes (67 %), ces dernières évoquant davantage d’inquiétudes liées à l’emploi et à la stabilité économique.
Les contrastes sociaux sont forts : seuls 54 % des jeunes au chômage se disent confiants, contre 76 % de ceux en emploi. Ce fossé illustre l’impact direct de la situation professionnelle sur le moral des jeunes générations.
Un état d’esprit globalement positif
Malgré un contexte parfois morose, la majorité des jeunes conservent une attitude optimiste. 58 % des 15-30 ans décrivent leur état d’esprit comme positif, soit une progression de 5 points en un an. L’optimisme culmine chez les jeunes en emploi (62 %), tandis que les personnes en recherche d’emploi affichent un taux plus faible (47 %).
Ce regain de confiance et d’engagement traduit un changement de mentalité : les jeunes ne se contentent plus d’espérer, ils agissent. Le baromètre DJEPVA 2024 confirme une jeunesse lucide, mais mobilisée et résolument tournée vers l’avenir.
















