BTS Pêche et gestion de l’environnement marin

Le bts pgem, c’est quoi exactement

Le diplôme forme des technicien·ne·s capables de concilier production et conservation. Tu comprends la dynamique des stocks halieutiques, les habitats (fonds meubles, roches, herbiers, récifs), la chaîne alimentaire et les pressions (pêche, pollution, climat). Tu sais aussi conduire une marée en sécurité, exploiter des instruments (GPS, AIS, sondeur, VHF), analyser des indicateurs (CPUE, tailles, rejets), et travailler avec la réglementation (mesures minimales, engins autorisés, aires marines protégées).

Public visé

• Passionné·e de mer, à l’aise sur le terrain et intéressé·e par la donnée scientifique.
• Envie d’un métier utile, entre pêche responsable, gestion et protection des milieux.
• Profil rigoureux, sens de la sécurité, goût du travail d’équipe en conditions réelles.
• Motivation pour l’alternance ou des stages en criée, à bord, en laboratoire, dans une collectivité ou une AMP.

Programme en bts pgem

Le cursus alterne cours, TP en labo, sorties terrain et embarquement. Il existe en formation initiale ou en alternance. Objectif : te rendre autonome pour collecter, analyser et décider dans des contextes variés (pêche côtière, aquaculture, suivi environnemental, gestion de projets littoraux).

Enseignements généraux

• Culture maritime & expression : rapport de marée, note d’analyse, présentation d’un plan de gestion.
• Mathématiques appliquées : statistiques halieutiques (CPUE, tailles), conversions, incertitudes.
• Anglais : sécurité, météo, documentation scientifique, échanges internationaux.

Enseignements scientifiques et techniques

• Océanographie & météorologie : courants, marées, stratification, vagues, fronts, lecture de cartes et bulletins.
• Biologie & écologie marines : identification des espèces, cycles de vie, habitats, indicateurs de bon état.
• Molysmologie (pollutions marines) : sources, dispersion, effets, prélèvements, prévention et lutte.
• Gestion des ressources : réglementation, TAC/quotas, tailles minimales, sélectivité, aires marines protégées.
• Techniques de pêche : arts traînants (chalut), dormants (filets, casiers), lignes, palangres, engins sélectifs.
• Cultures & élevages marins : conchyliculture, pisciculture, qualité de l’eau, biosécurité, bien-être animal.
• Navigation & sécurité : route, veille, règles de barre, sécurité à bord, prévention des risques.
• Gestion de projet littoral : concertation, SIG/cartographie, suivi d’indicateurs, budget simple.

Organisation indicative des apprentissages

Projets, tp et sorties terrain

• Campagne halieutique côtière : plan d’échantillonnage, captures, tailles, CPUE, analyse des rejets.
• Suivi d’un herbier : transects, densité, cartographie SIG, comparaison saisonnière.
• Qualité de l’eau en zone conchylicole : température, salinité, oxygène, turbidité, interprétation.
• Simulation d’aire marine protégée : objectifs, zonage, indicateurs, communication aux usagers.
• Amélioration de sélectivité : test de maillage/dispositif, mesure des effets sur les rejets.

Équipements et outils que tu utiliseras

Stage et alternance

Un stage de 8 semaines te plonge dans le réel : criée, comité des pêches, AMP, bureau d’études, conchyliculture, aquarium, navire. L’alternance est possible selon les centres pour accélérer l’expérience et l’employabilité.

Livrables attendus

• Journal de terrain : météo, zone, engins, captures, incidents, décisions.
• Base de données : espèces, tailles, effort, cartes.
• Rapport : objectifs, méthode, résultats, recommandations de gestion.
• Présentation à l’équipe/professionnels, visuels clairs et indicateurs.

Admission : comment candidater

Inscription via Parcoursup avec un bac général/technologique ou pro en lien (sciences, mer, environnement). Prépare un dossier avec bulletins, projet motivé orienté mer/écologie/pêche durable, et, si possible, recommandations (stages, bénévolat littoral). Certains établissements proposent un entretien pour évaluer motivation, sécurité et aptitudes terrain.

Plan de candidature efficace

Après un bts pgem : métiers et secteurs

Les débouchés couvrent le privé et le public : pêche, gestion des ressources, protection du milieu marin, aquaculture, structures portuaires, bureaux d’études, ONG et collectivités. Tu peux démarrer en appui technique, contrôle, suivi, animation ou exploitation, puis évoluer vers la coordination et l’expertise.

Débouchés professionnels (exemples)

Où exercer

• Organismes de recherche (IFREMER, universités), laboratoires, aquariums scientifiques.
• Collectivités littorales, parcs naturels marins, réserves.
• Comités de pêches, criées, coopératives maritimes.
• Entreprises privées : armements, aquaculture, bureaux d’études.
• ONG environnementales, associations locales de protection du littoral.

Évolution de carrière

• Terrain → coordination : technicien → coordinateur de projet → référent de site.
• Exploitation → gestion : appui pêche → chargé de mission ressources → gestionnaire AMP.
• Aquaculture : technicien → responsable d’atelier → responsable de site.
• Études : assistant → chargé d’études littorales → chef de projet.

Poursuite d’études

• OCQP (officier chef de quart passerelle) à l’ENSM pour prendre des responsabilités navigation/sécurité.
• ATS Bio (adaptation technicien supérieur) pour candidater à des écoles d’ingénieurs (environnement, halieutique, agronomie).
• Licences professionnelles : métiers de la protection et de la gestion de l’environnement, gestion littorale, SIG appliqués au maritime, aquaculture durable.
• Selon le projet : licences générales (sciences de la vie, environnement), puis masters orientés mer/milieux littoraux.

Sécurité et responsabilité environnementale

Tu appliques les protocoles de sécurité en mer (MOB, VHF, gilets, radeau, fusées), tu évalues les risques (météo, manœuvres, engins), tu limites l’impact : rejets contrôlés, sélectivité des captures, respect des habitats sensibles, tri des déchets, données fiables pour une gestion juste.

Risques fréquents et parades

Mini glossaire pgem

• CPUE : captures par unité d’effort, indicateur d’abondance relative.
• AMP : aire marine protégée, zone de protection/gestion.
• Sélectivité : capacité d’un engin à cibler une taille/espèce.
• Molysmologie : étude des pollutions marines et de leurs effets.
• Quotas/TAC : limites de captures pour un stock donné.
• Herbier : prairie sous-marine (souvent Posidonia / Zostera), habitat clé.

Conseils pour réussir

• Toujours un carnet de terrain propre : date, météo, zone, engins, espèces, tailles, remarques.
• Soigne la sécurité : checklists, EPI, procédures, formation régulière.
• Travaille tes cartes et la météo : meilleures décisions, moins d’aléas.
• Reste curieux : observe, discute avec les pros, compare les engins et leurs impacts.
• En stage, vise un avant/après mesurable (rejets, qualité, sélectivité, délai, traçabilité).

Comment candidater à un bts pgem

Dépose ta candidature sur Parcoursup. Mets en avant tes compétences scientifiques, ton intérêt pour la mer et la gestion durable, des expériences ou sorties nature/mer (bénévolat, clubs, permis côtier). Selon l’établissement, un entretien peut confirmer ta motivation et ton sens des responsabilités.

Récap’ express

• Niveau : bac+2, BTS PGEM.
• Axes : biologie marine, écologie, océanographie, pêche responsable, gestion, sécurité.
• Organisation : cours + TP + sorties + stage 8 semaines (alternance possible).
• Outils : sondeur, GPS, VHF, engins sélectifs, sondes eau, SIG.
• Métiers : technicien halieutique, AMP, observateur embarqué, aquacole, assistant études, animateur littoral.
• Secteurs : comités de pêches, IFREMER, criées, coopératives, AMP, bureaux d’études, ONG, collectivités.
• Poursuite : OCQP (ENSM), ATS Bio, licences pro (environnement/gestion littorale).
• Atouts : métier concret, utile, au plus près de la transition écologique des pêches et du littoral.