D’après la dernière enquête insertion menée par la Conférence des Grandes Écoles (CGE), pour les jeunes diplômés des grandes écoles, le salaire n’arrive qu’en sixième position parmi les critères déterminants pour choisir un emploi. Cette constatation est en accord avec les résultats de notre enquête réalisée en 2023, où il est clair que beaucoup prennent en compte leur pouvoir d’achat lorsqu’ils envisagent leur carrière professionnelle.
La définition d’un “bon salaire” est en réalité assez subjective et dépend de plusieurs facteurs tels que la filière, la taille et le type d’entreprise, l’expérience, la durée des études et la zone géographique. Parfois même, la réputation joue un rôle décisif, surtout dans des domaines comme l’artisanat, où des experts tels que les cuisiniers, les pâtissiers, les architectes, et d’autres, peuvent bénéficier de rémunérations élevées.
En France, un excellent salaire dépasse déjà la rémunération moyenne. Selon l’INSEE en 2024, cette moyenne s’élève à 2 630 euros nets par mois. Cependant, il est important de noter qu’il existe des différences significatives selon les catégories socioprofessionnelles :
- Pour les cadres : 4 490€ nets par mois
- Pour les employés : 1 880€ nets par mois
- Pour les ouvriers : 1 940€ nets par mois
Le salaire médian, quant à lui, est de 2 010€ nets par mois dans le secteur privé, et de 2 180 euros par mois dans le secteur public. On peut donc considérer qu’une personne est bien payée lorsque son salaire dépasse les 2 000 euros nets par mois.
En ce qui concerne les professions les mieux rémunérées en France, il n’y a pas de métier idéal. Cependant, plusieurs secteurs offrent des salaires dépassant les 5 000, voire les 10 000 euros bruts par mois.
Dans le domaine de la médecine, par exemple, les médecins et chirurgiens, après des années d’études, peuvent toucher des salaires considérables :
- Anesthésiste : 48 000 euros bruts par an (en début de carrière)
- Cardiologue : 48 000 euros bruts par an (en début de carrière)
- Chirurgien-dentiste : 78 000 euros bruts par an
- Gynécologue : 36 000 euros bruts par an
- Médecin généraliste : 65 000 euros bruts par an
- Ophtalmologue : 46 000 euros bruts par an (en début de carrière)
- Pharmacien : 43 000 euros bruts par an (après trois ans d’expérience)
- Pneumologue : 60 000 euros bruts par an
Dans le secteur de la finance, les spécialistes de la fusion-acquisition ou de la finance de marché peuvent également toucher des salaires élevés :
- Analyste financier : 50 000 euros bruts par an (début de carrière)
- Analyste M&A (fusion-acquisition) : 45 000 euros bruts par an
- Banquier d’affaires : 70 000 euros bruts par an
- Contrôleur de gestion : 45 000 euros bruts par an
- Gestionnaire de patrimoine : 45 000 euros bruts par an
- Gestionnaire de portefeuille : 50 000 euros bruts par an
- Risk manager : 60 000 euros bruts par an
D’autres professions comme les métiers du conseil et de l’audit offrent également des rémunérations intéressantes, surtout avec l’expérience et les promotions internes. Par exemple :
- Analyste (début de carrière) : entre 55 000 et 65 000 euros bruts par an
- Analyste senior : entre 80 000 et 90 000 euros bruts par an
- Manager : environ 110 000 euros bruts par an
- Directeur : entre 160 000 et 200 000 euros bruts par an
- Managing Partner : jusqu’à 500 000 euros bruts par an
Dans le domaine du droit, certains métiers nécessitant de longues études offrent des salaires élevés, notamment pour les avocats et les magistrats :
- Avocat (début de carrière) : jusqu’à 39 000 euros bruts par an
- Magistrat (début de carrière) : environ 30 000 euros bruts par mois
Enfin, certaines professions libérales comme architecte, expert-comptable, ou notaire, ainsi que certains métiers à responsabilité comme chef d’entreprise, offrent également des salaires attractifs.