L’objet 3I/ATLAS inquiète les astrophysiciens : menace alien en approche ?

Un objet gigantesque venu de l’extérieur de notre système solaire, baptisé 3I/ATLAS, inquiète la communauté scientifique depuis sa découverte début juillet 2025. Tandis que certains le considèrent comme une simple comète interstellaire, d’autres évoquent une hypothèse beaucoup plus troublante : celle d’une sonde extraterrestre dissimulée, peut-être même hostile. Et la date du mois de novembre prochain, moment où l’objet deviendra invisible depuis la Terre, alimente toutes les théories.
alien hostile

Un objet interstellaire détecté en un temps record

Le 1er juillet 2025, des astronomes observant le ciel via le télescope Deep Random Survey ont repéré un corps céleste inhabituel, filant à plus de 200 000 km/h en direction du Soleil. Moins de 24 heures plus tard, les premières analyses confirmaient qu’il s’agissait d’un objet interstellaire – le troisième jamais détecté après ʻOumuamua en 2017 et 2I/Borisov en 2019.

3I/ATLAS impressionne par sa taille. Avec un diamètre estimé à près de 24 kilomètres, il est plus grand que l’île de Manhattan. Sa forme allongée et sa queue lumineuse rappellent celle d’une comète, mais plusieurs anomalies perturbent les chercheurs.

Contrairement aux objets précédents, 3I/ATLAS arrive sous un angle très inhabituel, différent des trajectoires classiques des comètes. Sa vitesse dépasse aussi de loin celle des corps naturels précédemment observés. Ce sont ces éléments qui ont poussé certains astrophysiciens à envisager une origine non naturelle.

« Les caractéristiques de 3I/ATLAS offrent divers avantages à une intelligence extraterrestre souhaitant éviter d’être détectée », écrit Avi Loeb, professeur à Harvard, dans un article publié sur son blog.

L’hypothèse extraterrestre relancée par Avi Loeb

Avi Loeb n’en est pas à sa première hypothèse controversée. En 2018 déjà, il avait suggéré que ʻOumuamua pourrait être une sonde alien camouflée. En 2025, avec ses collègues Adam Crowl et Adam Hibberd de l’Initiative for Interstellar Studies de Londres, il revient avec une théorie encore plus directe : 3I/ATLAS pourrait être un engin espion avancé, envoyé par une civilisation extraterrestre.

Leur étude, rendue publique sur le serveur arXiv, n’a pas encore été validée par les pairs, mais elle suscite déjà des réactions passionnées dans le monde entier. Ils évoquent une possible mission de repérage ou même de colonisation, avec la capacité d’installer des dispositifs technologiques autour de Mars, Vénus ou Jupiter.

Le moment le plus inquiétant, selon les auteurs, interviendra à la fin novembre 2025, lorsque 3I/ATLAS atteindra son périhélie, le point le plus proche du Soleil. À ce stade, il sera totalement invisible depuis la Terre en raison de l’intensité lumineuse de notre étoile. Certains y voient une stratégie potentielle pour dissimuler d’éventuelles manœuvres ou le déploiement de technologies sur Terre ou ses voisines.

« Cette phase d’occultation pourrait être délibérée pour empêcher des observations terrestres précises au moment où l’objet est le plus actif », affirme Loeb.

Les partisans du naturel ne sont pas convaincus

Face à ces affirmations audacieuses, la majorité de la communauté scientifique reste sceptique. Pour beaucoup, 3I/ATLAS reste un objet naturel, probablement éjecté de son propre système stellaire à la suite d’un événement gravitationnel.

Samantha Lawler, chercheuse en astronomie à l’Université de Regina (Canada), affirme que les propriétés de l’objet sont compatibles avec celles d’une comète classique. Elle dénonce même une tentative de détourner l’attention du travail sérieux mené autour de l’objet.

« Tout indique qu’il s’agit d’une comète typique, similaire à celles que nous avons déjà observées, mais provenant d’un autre système stellaire », déclare-t-elle.

Une hypothèse à prendre avec des pincettes

Dans leur propre publication, Loeb et ses co-auteurs reconnaissent le caractère spéculatif de leur hypothèse. L’étude propose un scénario testable, mais dont les auteurs eux-mêmes admettent qu’il est probablement peu réaliste.

Ils affirment néanmoins que même une faible probabilité mérite une analyse approfondie lorsqu’elle concerne un objet venant de l’espace interstellaire, dont les conséquences pourraient être majeures. Leur objectif est autant d’alimenter la curiosité scientifique que d’anticiper les dangers éventuels.

Le paradoxe de la « forêt sombre »

L’un des concepts évoqués dans l’article est celui de la dark forest hypothesis, un scénario dans lequel des civilisations avancées évitent tout contact pour ne pas attirer l’attention de civilisations hostiles. Dans cette logique, 3I/ATLAS pourrait être un artefact discret, envoyé pour collecter des données sans être détecté.

« Si 3I/ATLAS est bien un artefact technologique, cela pourrait confirmer que l’Univers est plein de civilisations prudentes, opérant en silence pour survivre », peut-on lire dans l’étude.

Impossible à intercepter avec nos moyens actuels

Un autre élément troublant : la vitesse élevée de 3I/ATLAS rend toute tentative d’interception ou de mission d’étude directe quasiment impossible. Même les fusées les plus rapides de notre arsenal spatial ne pourraient l’atteindre à temps.

Loeb explique que les meilleurs moteurs chimiques actuellement disponibles permettent des vitesses maximales de l’ordre de 60 000 km/h, bien en dessous des 130 000 mph (plus de 200 000 km/h) de l’objet.

Entre fascination scientifique et buzz médiatique

Depuis sa découverte, 3I/ATLAS fait l’objet de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux. Plusieurs comptes spécialisés en actualité spatiale ont relayé des extraits de l’étude en titrant sur une possible attaque alien en novembre. Des artistes ont même commencé à représenter l’objet comme un vaisseau sombre en approche, renforçant l’aspect dramatique de la situation.

Pourtant, en coulisse, une majorité d’experts tempèrent le discours alarmiste. Le mystère reste entier, mais rien n’indique à ce jour une menace concrète.

« Suggérer que c’est un vaisseau extraterrestre revient à décrédibiliser le travail remarquable effectué par les scientifiques du monde entier sur cet objet », critique Chris Lintott, astronome à l’université d’Oxford.

Une affaire à suivre dans les mois à venir

La trajectoire de 3I/ATLAS continuera d’être surveillée de près par les agences spatiales et les observatoires du monde entier. Son passage au plus proche du Soleil fin novembre marquera un tournant, moment où l’objet deviendra temporairement invisible.

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