Tout est parti d’une Une signée Valeurs Actuelles, qui annonçait en fanfare une possible entrée en politique de l’animateur vedette. Programme présumé, entourage politique, sondage de popularité… L’article allait loin. Mais selon Cyril Hanouna, cette rumeur a été savamment alimentée depuis les coulisses.
L’animateur l’a expliqué sur Europe 1 dans son émission On marche sur la tête :
J’ai juste envoyé des mails à une trentaine de personnes en leur laissant croire que j’allais me présenter.
Résultat : des fuites organisées et des confidences « semi-officielles » faites à des proches soigneusement choisis. De quoi faire infuser l’idée et créer une mini-tempête médiatique.
Selon Hanouna, cette opération était une stratégie de visibilité avant son arrivée sur W9 et Fun Radio à la rentrée. « On a fait parler de nous partout », explique-t-il avec le sourire, assumant pleinement son rôle de provocateur médiatique. Il reconnaît aussi avoir poussé le vice jusqu’à demander à des proches de travailler sur un faux programme, histoire de rendre la blague crédible.
Dans le programme imaginé, on retrouvait des propositions volontairement exagérées, comme un « Guantanamo à la française », un super-ministère réunissant toutes les fonctions clés, ou encore un court de padel dans les jardins de l’Élysée.
Cyril Hanouna sait jouer avec les codes de la communication. Il a tenu à préciser qu’il n’avait pas piégé les journalistes de Valeurs Actuelles, saluant même la qualité de l’article. Selon lui, l’analyse et les réactions suscitées sont « intéressantes » à observer, surtout lorsqu’un nom issu du divertissement fait irruption dans le débat politique.
D’après un sondage relayé par le magazine, Hanouna aurait récolté 10 % d’intentions de vote. Un chiffre qui en dit long sur sa popularité – ou sur l’état de lassitude d’une partie de l’électorat.
Pendant une heure d’émission sur Europe 1, Hanouna a soigneusement fait durer le suspense. En début d’émission, il a parlé de ses séries préférées plutôt que de politique. Les auditeurs étaient suspendus à ses paroles, certains même encourageant sa potentielle candidature. Le climax est arrivé à 17h40 : tout cela était une blague.
Cyril Hanouna a finalement clarifié son rôle : il veut divertir, pas gouverner. Il l’a répété à plusieurs reprises :
Je ne me présenterai ni en 2027, ni en 2032, ni en 2037, ni en 2042.
À une seule exception près :
le seul président que je veux être, c’est celui du PSG
Une déclaration en clin d’œil, à la fois sérieuse et ironique.