Fidget et design sensoriel : une approche créative et inclusive
Le cœur du sujet reposait sur l’idée de concevoir un gilet sensoriel qui puisse offrir un soutien aux enfants atteints de troubles neuro-développementaux. Les candidats devaient intégrer dans leur projet des fidgets, ces objets manipulables utilisés pour canaliser le stress ou la nervosité. Ces accessoires, déjà connus sous la forme de cubes anti-stress, balles ou surfaces à caresser, sont particulièrement utiles aux personnes avec un TDAH ou des troubles du spectre autistique (TSA).
Le sujet a mis en avant le design sensoriel, une approche qui ne se limite pas à l’apparence visuelle. Elle mobilise tous les sens : le toucher, la vue, parfois l’odorat et l’ouïe. L’objectif était de concevoir un vêtement qui soit à la fois fonctionnel, stimulant et rassurant.
Le défi créatif des élèves
Les candidats devaient réaliser deux croquis de gilets sensoriels, en respectant un cahier des charges exigeant. L’inspiration venait du créateur suisse Kevin Germanier, reconnu pour ses pièces de mode avant-gardistes fabriquées à partir de matériaux recyclés. Les élèves ont dû combiner cette esthétique futuriste avec des fonctions pratiques adaptées aux enfants neuro-atypiques.
Des propositions originales
Les projets ont exploré différentes pistes : textures variées, surfaces rugueuses ou lisses, motifs colorés, poches amovibles contenant des fidgets texturés… Certains élèves ont imaginé des boutons manipulables intégrés dans le tissu, d’autres des parties du vêtement qui pouvaient se transformer en objets interactifs. Ces idées traduisaient une volonté de répondre aux besoins spécifiques tout en gardant un aspect esthétique.
Une réflexion écologique
Au-delà de l’inclusivité, l’épreuve a également mis en avant la question du recyclage et de la mode durable. Les élèves étaient encouragés à utiliser des matériaux récupérés ou réutilisés, suivant la démarche écoresponsable de Kevin Germanier. Ce choix a permis de croiser deux thématiques d’actualité : l’inclusion des personnes neuro-atypiques et la réduction de l’impact environnemental de la mode.
Un exercice entre innovation et responsabilité
L’épreuve d’arts appliqués et cultures artistiques du Bac pro 2025 a demandé aux élèves de conjuguer créativité, fonctionnalité et engagement sociétal. Imaginer un vêtement qui stimule les sens, tout en restant confortable et respectueux de l’environnement, représentait un véritable défi. Cet exercice a permis aux candidats de se projeter dans la peau de futurs designers capables de répondre à des besoins concrets et actuels.
« Créer, ce n’est pas seulement inventer quelque chose de beau, c’est aussi imaginer quelque chose d’utile et porteur de sens », pourrait résumer l’esprit de cette épreuve.
L’épreuve
Les candidats ont travaillé à partir d’un dossier qui détaillait le contexte, les attentes et les contraintes du projet.