Un dérapage brutal en marge d’un entraînement de foot
Le 26 mars 2025, en début d’après-midi, un père de famille venu accompagner son enfant à un entraînement de football décide de faire une sieste dans sa voiture. Il est soudainement réveillé par des secousses sur son véhicule. En ouvrant sa fenêtre pour demander au gêneur de s’éloigner, il tombe sur un individu agressif qui lui rétorque :
Désolé, tu dois être fatigué avec le Ramadan
La situation s’envenime. L’homme, plus tard identifié comme Matthias Quiviger, fait le tour du véhicule et ouvre la portière du conducteur. Il s’ensuit une série de coups violents, portés au visage et aux jambes du père, qui s’effondre sur son siège, le visage en sang. Malgré ses tentatives pour klaxonner et alerter les témoins, l’agression continue. L’humoriste lance alors :
Tu vois ce que tu me fais faire
Le fils de la victime, âgé de 12 ans, assiste à toute la scène. Le choc est double : physique pour le père, émotionnel pour l’enfant. L’agresseur, passionné de MMA et au gabarit imposant, finit par asséner un uppercut final qui met la victime KO. Cette dernière s’en sort avec une interruption temporaire de travail de 40 jours, une fracture du nez, une entorse du genou et de nombreuses ecchymoses.
Un jugement sans présence ni défense
Le 23 juin 2025, l’affaire est jugée au tribunal correctionnel d’Évreux. Ni l’accusé ni son avocat ne se présentent à l’audience. Le tribunal décide tout de même de rendre son verdict. Il reconnaît Matthias Quiviger coupable et le condamne à un an de prison ferme.
En plus de la peine d’emprisonnement, le tribunal impose plusieurs restrictions à l’humoriste :
- Interdiction de contact avec la victime pendant trois ans
- Interdiction de paraître à son domicile pendant trois ans
- Interdiction de port d’arme pendant trois ans
- Privation des droits civiques pour une durée de cinq ans
Le tribunal ordonne aussi le versement de 2 000 € pour le préjudice moral subi par l’enfant et d’une provision de 5 000 € pour le père, en attendant l’examen complet du préjudice civil. Une expertise médico-psychologique est également prévue afin de mieux évaluer l’impact à long terme de l’agression.
Une figure controversée des réseaux sociaux
Connu pour ses vidéos de Michel Venum, personnage musclé et provocateur diffusé sur Instagram et TikTok, Ragnar le Breton a souvent fait parler de lui par son style frontal et ses sketchs satiriques. Il comptait plus d’un million d’abonnés avant l’affaire. Certains le suivaient pour ses punchlines viriles, d’autres pour ses prises de position provocantes.
Ironie du sort : celui qui jouait des rôles de dur « pour rire » s’est retrouvé au cœur d’un véritable drame judiciaire. Si ses fans défendaient souvent ses excès comme de la comédie pure, la réalité de cette affaire révèle une autre facette de l’humoriste, bien moins drôle. Il dispose désormais de dix jours pour faire appel de la décision.
