Match au sommet : Master universitaire vs Grandes Écoles
C’est la surprise de cette année : les établissements publics n’ont absolument pas à rougir face au privé. Alors que les grandes écoles affichent un taux d’insertion de 63,5 % l’année suivant le diplôme, l’université fait jeu égal, voire mieux sur certains tableaux. En effet, 7 diplômés de master universitaire sur 10 ont un emploi un an après la fin de leurs études.
Le Master reste donc une valeur sûre, avec un taux d’insertion qui se maintient au-dessus de la barre des 70 %, malgré une très légère baisse de 0,3 point par rapport à l’an dernier. Si tu visais un Bac+5 à la fac, tu as donc toutes tes chances.
Licence Générale ou Pro : le grand écart
C’est ici que le choix de ton orientation devient stratégique. Il ne faut pas mettre toutes les « licences » dans le même panier :
- La Licence Professionnelle : C’est la voie royale pour bosser rapidement. Le taux d’insertion monte en flèche pour atteindre 80 %, et grimpe même à 83,3 % dans les filières sciences, technologies et santé.
- La Licence Générale : Le bilan est plus mitigé avec un taux d’insertion de 58 %. Pourquoi ? Parce que ce diplôme n’est pas conçu pour entrer dans la vie active, mais plutôt comme un tremplin vers le Master.
- Le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) : Les premières promos sorties en 2024 affichent une belle performance avec 70 % d’insertion à 12 mois, un score similaire aux Masters.
Dis-moi ce que tu étudies, je te dirai si tu vas signer un CDI
Sans surprise, toutes les filières ne se valent pas sur le marché du travail. Si tu cherches la sécurité de l’emploi, les secteurs des sciences, de la technologie et de la santé restent les locomotives de l’insertion. Par exemple, les licences pros en chimie ou en génie industriel affichent des taux insolents dépassant les 80 %.
À l’inverse, la situation est plus tendue pour les filières « Langues, Lettres et Arts » (LLA). C’est la douche froide : près de 4 diplômés sur 10 ne trouvent pas de travail après un an. De plus, ces secteurs sont souvent synonymes de précarité, avec une part importante d’emplois non-salariés (freelance, intermittence) qui concerne près de 6 % des diplômés. Cependant, petite note positive : l’insertion dans les disciplines artistiques progresse, notamment chez les femmes (+9,1 points).
D’où sortent ces chiffres ? La fiabilité d’InserSup
Tu te demandes peut-être si ces stats sont fiables. La réponse est oui. Ces données proviennent notamment du dispositif InserSup, un système d’information piloté par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Plutôt que de se baser uniquement sur des sondages déclaratifs, InserSup croise les fichiers des étudiants avec les déclarations sociales nominatives (DSN) fournies par le ministère du Travail. Cela permet de suivre à la trace l’insertion professionnelle réelle à 6, 12, 18 et 24 mois après le diplôme, en distinguant les emplois salariés, non-salariés et même la poursuite d’études. C’est grâce à ce « big data » de l’éducation que l’on sait aujourd’hui que l’apprentissage est un véritable booster pour trouver un job.
















