Des bassins prêts à s’effondrer ?
L’image fait froid dans le dos. Selon la direction du parc antibois, les infrastructures qui accueillent actuellement les cétacés sont à bout de souffle. Le constat est alarmant : les bassins présenteraient des fragilités structurelles majeures et pourraient céder à tout moment.
Pour les orques, la situation est extrêmement urgente : les bassins pourraient s’effondrer à tout moment, entraînant la mort des animaux. Attendre plus longtemps met leur vie en danger imminent de mort.
Ce cri d’alarme de Marineland intervient alors que les animaux sont bloqués sur le site depuis plusieurs mois. Le parc affirme tenter d’obtenir des permis de transfert depuis trois ans, sans succès. Pour eux, chaque jour qui passe fragilise un peu plus l’habitat de Wikie et Keijo, augmentant le risque d’une catastrophe.
Le gouvernement mise sur le Canada et Beauval
Face à cette urgence, l’État a une tout autre vision du calendrier. Mathieu Lefèvre, ministre délégué chargé de la Transition écologique, a tranché : pas question d’envoyer les animaux n’importe où.
- Pour les orques : Direction la Nouvelle-Écosse, au Canada. Un projet de sanctuaire marin est sur la table. Le ministre assure que le porteur de projet est prêt à accueillir les orques dès cet été et que les travaux peuvent débuter immédiatement. C’est une solution saluée par les ONG, notamment One Voice, qui y voit une « victoire décisive ».
- Pour les dauphins : L’objectif est un transfert vers le ZooParc de Beauval. Le hic ? Il faudrait attendre la fin des travaux d’installation, prévue pour… 2027.
Un dialogue de sourds sur le bien-être animal
C’est ici que le bras de fer se durcit. Pour Marineland, le plan du gouvernement relève de l’utopie. La direction qualifie le projet de sanctuaire canadien de « solution hypothétique et inexistante », soulignant l’absence de calendrier précis et de garanties réelles.
Le parc plaide pour une solution opérationnelle tout de suite : un transfert vers d’autres parcs, notamment en Espagne. Mais pour le gouvernement, c’est un non catégorique. Le ministre refuse de « se défausser de l’autre côté des Pyrénées » vers des structures jugées inadaptées ou ne respectant pas les standards éthiques que la France s’impose désormais.
On se retrouve donc dans une impasse terrifiante : d’un côté, un parc qui hurle à l’effondrement imminent, de l’autre, un gouvernement qui privilégie une solution éthique mais plus lointaine. En attendant que les humains se mettent d’accord, les animaux, eux, nagent en eaux troubles.








