Dominique Pélicot, la vidéo choc

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La vidéo choc de Dominique Pélicot est au cœur de l’une des plus grandes affaires d’agressions sexuelles en France. Ce sont des images capturées le 12 septembre 2020 dans un supermarché de Carpentras qui ont révélé les agissements de cet homme. Grâce à l’intervention d’un vigile, Pélicot a été surpris en flagrant délit en train de filmer sous les jupes de clientes. Le téléphone caché dans sa sacoche a été saisi, empêchant ainsi Pélicot d’effacer les preuves.

Dans ces images, Dominique Pélicot, aujourd’hui accusé d’avoir organisé les viols de sa femme Gisèle sur une décennie, est filmé alors qu’il déambule dans les rayons du magasin. Son mode opératoire est clair : il repère les femmes portant des jupes ou des robes, cache son téléphone avec la caméra allumée dans sa sacoche, puis s’approche discrètement pour filmer sous les vêtements des clientes.

Le vigile, ayant repéré son manège, intervient pour stopper Pélicot. Dans la vidéo, on l’entend dire : « Il prend de bonnes prises de vue, votre téléphone ! » avant d’expliquer à une des victimes qu’elle a été filmée à son insu. Le vigile insiste alors pour qu’elle porte plainte, révélant que quatre femmes avaient déjà été ciblées par Pélicot ce jour-là.

Cet incident est devenu le point de départ de l’enquête qui a levé le voile sur une affaire beaucoup plus sombre : celle des viols de Mazan. En fouillant le téléphone et l’ordinateur de Pélicot, les enquêteurs ont découvert des vidéos choquantes. Entre juillet 2011 et octobre 2020, Dominique Pélicot aurait drogué sa femme Gisèle et orchestré des viols répétés par des inconnus à leur domicile. Les images révèlent 83 agresseurs potentiels, dont 51 ont été identifiés.

Aux côtés de Pélicot, 50 hommes âgés de 26 à 74 ans sont actuellement jugés à Avignon pour viols aggravés, risquant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Dix-huit des accusés, dont Dominique Pélicot, comparaissent détenus, tandis que trente-deux autres comparaissent libres. Le procès, entamé le 2 septembre 2024, a cependant été suspendu en raison de l’état de santé de Pélicot.

Sans l’intervention du vigile ce jour-là, l’affaire des viols de Mazan n’aurait probablement jamais été révélée. La vidéo de l’interpellation de Pélicot a non seulement permis de mettre fin à ses actes de voyeurisme, mais aussi de découvrir une décennie de violences sexuelles orchestrées contre sa femme.

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