Le montant exact de cette hausse sera déterminé en décembre 2024 lorsque l’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité en charge des transports franciliens, prendra une décision définitive. Cette augmentation concerne également les abonnements annuels, avec un total avoisinant les 977 euros pour l’année, soit une augmentation d’environ 26,60 euros pour les titulaires d’un abonnement annuel.
Outre la hausse du Pass Navigo, plusieurs autres changements tarifaires entreront en vigueur dès janvier 2025. Parmi eux, l’instauration d’un ticket unique à 2,50 euros pour voyager en métro, RER ou Transilien, quel que soit le trajet. Ce tarif simplifié remplace les prix actuels variant de 2,15 euros à 5 euros selon la distance.
Par ailleurs, un nouveau Pass Navigo jour unique sera proposé au tarif de 12 euros, un prix plus accessible que l’ancien forfait de 20,60 euros, mais ce pass ne permettra pas d’accéder aux aéroports. Un billet aéroport unique sera d’ailleurs lancé à 13 euros pour les trajets vers les aéroports de la région parisienne.
Dès 2025, les utilisateurs du Pass Navigo Liberté+ bénéficieront d’une réduction intéressante sur leurs trajets quotidiens. Ce nouveau pass offrira des tarifs réduits à 1,99 euros pour les trajets en métro, RER et train, et 1,60 euros pour les bus et trams. Cette réduction vise à rendre les transports plus abordables pour les Franciliens réguliers tout en simplifiant l’offre tarifaire.
Cette réforme affectera les usagers de manière différente selon leurs habitudes de trajet. Pour les voyageurs à l’intérieur de Paris intra-muros, le prix du ticket simple augmentera, passant de 2,15 euros à 2,50 euros, ce qui pourrait représenter une hausse notable pour les utilisateurs réguliers. En revanche, pour les trajets en dehors de Paris, notamment ceux où les tarifs étaient précédemment plus élevés, cette réforme pourrait représenter une économie, en particulier pour les tickets Origine-Destination qui coûtaient jusqu’à 5 euros.
Cette simplification tarifaire, voulue par Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités, s’inscrit dans une volonté d’augmenter la fréquentation des transports publics de 1 à 2 %. Elle espère que cette réforme tarifaire permettra également de renforcer la lutte contre la fraude et d’encourager davantage de Franciliens à adopter les transports en commun pour leurs déplacements quotidiens.
Bien que certains considèrent cette réforme comme une « bonne nouvelle », elle a également suscité des critiques. Céline Malaisé, présidente du groupe de la gauche communiste, écologiste et citoyenne, a critiqué le manque de débat et de transparence autour de ces décisions tarifaires. Elle a notamment regretté l’absence de consultation préalable du conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, alors que ces modifications auront un impact direct sur le portefeuille des usagers.
Malgré les critiques, l’objectif affiché par IDFM est clair : offrir des tarifs simplifiés et lisibles, tout en maintenant un équilibre financier dans la gestion du réseau de transport, malgré la perte de 30 millions d’euros de recettes attendue à cause de la réforme.
Pour les voyageurs occasionnels, la réforme met fin aux carnets de dix tickets et introduit des billets à tarif unique pour les trajets en métro, RER, bus et tramway. Ce changement est destiné à simplifier la grille tarifaire, facilitant ainsi l’utilisation du réseau par les millions de voyageurs non abonnés au Pass Navigo.
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