AD Laurent devant l’Assemblée nationale le 10 juin

Adrien Laurent, plus connu sous le nom AD Laurent, sera auditionné le 10 juin à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête sur les dérives de TikTok. L’annonce a été faite par Arthur Delaporte, député socialiste et président de la commission. L’objectif : interroger l’influenceur sur les contenus qu’il diffuse auprès des jeunes et leur impact sur les représentations sexistes et sexuelles.
AD laurent assemblée

Lors de rencontres en classe, le nom d’AD Laurent revient régulièrement lorsqu’on interroge les élèves sur les influenceurs qu’ils suivent. Ce phénomène intrigue les députés, d’autant plus qu’il est associé à des contenus jugés problématiques, parfois même violents ou sexuellement explicites. Son profil d’ancien candidat de télé-réalité devenu créateur de contenus pornographiques fait débat, notamment en ce qui concerne sa visibilité auprès des mineurs.

Suppression de son compte TikTok et polémique politique

Le 18 mai, l’influenceur a vu son compte TikTok supprimé, dans la foulée d’une lettre envoyée par la ministre Aurore Bergé au président de TikTok France. Elle y dénonçait les contenus d’AD Laurent comme contribuant à « une culture de la soumission des femmes » et à la banalisation des violences sexuelles. Elle reproche également à ses vidéos de nourrir « des stéréotypes de genre délétères ».

Dans un communiqué transmis aux médias, Adrien Laurent s’est dit « réduit au silence » et a fermement rejeté les accusations. Il affirme ne pas être misogyne ni sexiste et regrette l’absence de dialogue autour des critiques qui lui sont adressées. Il déclare ne jamais avoir eu affaire à la justice, même si une plainte pour viol a été déposée contre lui en mars 2024 pour des faits remontant à 2018 en Australie. Il reste à ce stade présumé innocent.

Une audition très attendue

La commission TikTok cherche à comprendre comment certains contenus peuvent influencer la construction des représentations sociales chez les jeunes utilisateurs. Le témoignage d’AD Laurent, suivi par des centaines de milliers d’adolescents, est donc vu comme essentiel pour analyser les pratiques de la plateforme et les risques associés.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de méfiance envers certains influenceurs accusés de propager des messages toxiques ou de contourner les règles de modération. Plusieurs personnalités issues de la télé-réalité sont régulièrement pointées du doigt pour leurs dérives ou leurs placements de produits douteux.

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