Le 8 novembre, Aymeric Caron a publié sur X un message où il dénonçait le soutien présumé de plusieurs personnalités publiques, dont Arthur, aux actions militaires israéliennes à Gaza. Dans son message, il qualifie ces actions de « génocide » et accuse ces personnalités de soutenir un « massacre de civils ». Ce commentaire a rapidement enflammé les réseaux sociaux et suscité des réactions.
Arthur n’a pas tardé à réagir à ces accusations. Dans un message publié sur Instagram, l’animateur a vivement condamné les propos d’Aymeric Caron, qu’il accuse de diffamation et de le désigner comme une cible. Il a souligné que défendre le peuple palestinien est légitime, mais que cela ne justifie pas de fermer les yeux sur les actions du Hamas. Arthur a également reproché au député une « obsession envers Israël » et un discours qu’il qualifie d’antisémite.
Suite à ces accusations, les avocats d’Arthur, le cabinet Zimeray & Finelle, ont annoncé le dépôt d’une plainte pour diffamation publique contre Aymeric Caron. Dans un communiqué, les avocats ont indiqué que les propos de Caron, en accusant Arthur de soutenir un « génocide », portent gravement atteinte à l’honneur et à la réputation de l’animateur.
Pour permettre la poursuite de l’action judiciaire, les avocats d’Arthur ont demandé la levée de l’immunité parlementaire d’Aymeric Caron. Selon eux, cette protection ne devrait pas être utilisée pour des accusations qu’ils qualifient de « haineuses et diffamatoires ». La procédure pourrait ouvrir la voie à un examen en justice des propos du député.
L’affaire a suscité de nombreux commentaires, certains dénonçant les propos de Caron comme irresponsables et indignes d’un parlementaire, d’autres défendant le droit d’expression de l’élu. Les avocats d’Arthur estiment que les déclarations du député s’inscrivent dans une rhétorique obsessionnelle visant à discréditer des personnalités juives, et rappellent le contexte actuel de tensions liées à des actes antisémites.
Dans cette affaire, les avocats d’Arthur invoquent l’article 29 de la Loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui sanctionne la diffamation publique. Selon eux, l’usage de termes comme « génocide » pour qualifier les actions de l’État israélien relève de l’incrimination de diffamation, particulièrement lorsqu’ils sont appliqués à des personnalités publiques sans preuves tangibles.