Aurélie Bard a détourné 750 000 euros à l’INSEEC

Aurélie Bard, ancienne responsable de la trésorerie au sein de l’INSEEC, a été reconnue coupable de détournement de fonds à hauteur de 750 000 euros. Ce vol, qui s’est déroulé sur une période de plusieurs mois, s’inscrit dans une série de malversations commises par la trésorière, qui avait également été impliquée dans une autre affaire retentissante, celle du détournement de 100 millions d’euros au sein de l’entreprise Kiabi.
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Les faits remontent à 2018, lorsqu’Aurélie Bard était en poste au sein de l’INSEEC, une institution spécialisée dans l’enseignement supérieur privé. Chargée de mettre en place un nouveau système de gestion de la trésorerie, elle a profité de cette opportunité pour générer des fausses factures et détourner discrètement des fonds importants.

Le stratagème d’Aurélie Bard est resté inaperçu pendant près de 10 mois, jusqu’à ce que la direction s’inquiète d’un gonflement anormal du budget de l’entreprise. Un audit interne a révélé l’ampleur des malversations, entraînant son licenciement pour faute lourde.

Durant son temps à l’INSEEC, Aurélie Bard a su instaurer un climat de peur au sein de son service, manipulant ses collègues pour éviter que ses agissements ne soient découverts plus tôt. Selon des témoignages recueillis, elle qualifiait souvent ses collègues de « sous-doués », les traitant de manière irrespectueuse. Elle n’hésitait pas non plus à prétendre avoir des relations privilégiées avec la direction, renforçant ainsi son emprise sur le service de la trésorerie.

Grâce à cette stratégie d’intimidation, Aurélie Bard est parvenue à dissuader quiconque de remettre en question ses décisions ou de signaler ses pratiques frauduleuses, créant ainsi une inertie dans les services financiers qui a permis à sa fraude de se poursuivre pendant plusieurs mois.

En 2023, Aurélie Bard a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour escroquerie et détournement de fonds au détriment de l’INSEEC. Malgré cette condamnation, aucune interdiction d’exercer une fonction en lien avec la gestion de la trésorerie ne lui a été imposée, laissant la porte ouverte à d’autres infractions.

La condamnation à l’INSEEC n’était qu’une première étape dans le parcours criminel d’Aurélie Bard. Peu de temps après cette affaire, elle a orchestré un autre détournement massif chez Kiabi, où elle a été accusée d’avoir détourné près de 100 millions d’euros. Cette somme faramineuse représente une fraude financière d’envergure qui a gravement affecté l’entreprise de prêt-à-porter.

Après avoir quitté l’INSEEC, Aurélie Bard s’est installée en Floride, où elle a continué à mener une vie de luxe. Elle travaillait pour une entreprise spécialisée dans le design et le luxe, tout en utilisant les fonds détournés pour financer ses projets personnels. Sa société, Haute Design by Aurélie Bard, réalisait des aménagements pour des clients prestigieux, dont des célébrités américaines.

L’audit et l’enquête interne qui ont révélé le détournement au sein de l’INSEEC n’ont pas empêché Aurélie Bard de poursuivre ses malversations ailleurs. En juillet 2023, elle a ouvert un compte bancaire destiné à recevoir les fonds détournés de Kiabi, quelques mois avant son arrestation en août 2024, alors qu’elle descendait d’un jet privé à l’aéroport de Figari, en Corse-du-Sud.

Le détournement des 750 000 euros a eu un impact significatif sur l’INSEEC, une institution d’enseignement supérieur privée du groupe OMNES Éducation. Ce vol a mis en lumière les failles de leur système de trésorerie, ainsi que la capacité de certains employés à exploiter ces faiblesses pour leur propre profit.

La gestion frauduleuse des fonds par Aurélie Bard a non seulement mis en péril la stabilité financière de l’institution, mais elle a également révélé l’importance de mettre en place des contrôles internes plus stricts pour prévenir ce type de comportements à l’avenir.

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