Vers 21 h 20, la famille de la CPE a entendu entre trois et cinq détonations. Ces bruits ont d’abord été pris pour des tirs de mortiers avant qu’il ne soit confirmé qu’il s’agissait de coups de feu. Deux ogives ont été retrouvées sur les lieux : l’une à l’intérieur du logement et l’autre à l’extérieur, dans la cour. Selon les premières constatations, les tirs proviendraient de la voie publique et auraient traversé un volet métallique ainsi qu’une vitre double avant de finir leur course dans un canapé.
Le parquet d’Évry a immédiatement ouvert une enquête pour tentative d’assassinat. Les investigations, confiées à la division de la criminalité organisée et spécialisée, visent à déterminer le calibre et la nature de l’arme utilisée, identifier les auteurs de cette agression et comprendre leurs motivations. À ce stade, aucun suspect n’a été interpellé.
Des patrouilles et des rondes ont été organisées dans les environs du collège afin de sécuriser la zone. Le rectorat de Versailles, de son côté, a apporté son soutien à la CPE et à sa famille. Une protection fonctionnelle a été activée dans un délai de 24 heures, et des discussions sont en cours pour envisager une solution de relogement. Un soutien psychologique sera également mis à disposition de la famille et du personnel éducatif à la rentrée prochaine.
L’origine des tirs reste floue. Selon les autorités, aucune menace spécifique ne pesait sur la CPE ou l’établissement scolaire. Cette absence de contexte clair soulève deux hypothèses principales : un acte ciblé prémédité ou un geste aléatoire et irresponsable.
La préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri, a qualifié cet acte d’inqualifiable et assuré de son soutien total envers la victime. Elle a également exprimé son espoir que l’enquête permette d’identifier rapidement les responsables. Un déplacement au collège a été annoncé pour réaffirmer l’engagement des autorités à garantir la sécurité des personnels éducatifs et de leurs familles.
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