François Bayrou et l’affaire des 760 000 euros de chaussures

L’affaire des 760 000 euros de chaussures commandées par Matignon a rapidement pris une ampleur médiatique importante, alimentée par des déclarations erronées et des incompréhensions autour des chiffres. Ce débat a émergé après qu’un journaliste a évoqué cette commande lors d’une émission télévisée. Relayée sur les réseaux sociaux, cette information a rapidement suscité l’indignation, en particulier dans un contexte où les finances publiques sont au centre des préoccupations.
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La polémique a débuté lorsqu’un article des Échos a affirmé que 300 paires de chaussures d’apparat seraient fournies chaque année au personnel de Matignon, pour un montant total de 760 000 euros sur quatre ans. Cette somme a été perçue comme excessive, suscitant des réactions virulentes de la part de plusieurs personnalités publiques et internautes. Cependant, cette information s’est révélée erronée.

Contrairement à ce qui a été annoncé, le contrat signé entre l’entreprise Hardrige, basée à Sillans en Isère, et les services de Matignon ne s’élève pas à 760 000 euros. Ce montant représente en réalité la valeur maximale de l’accord-cadre, une estimation imposée par les règles de passation des marchés publics.

Selon les documents officiels, le coût réel est bien inférieur : 27 234 euros par an, soit environ 90 euros hors taxes par paire. Les chaussures concernées incluent divers modèles destinés aux huissiers, chauffeurs et agents d’accueil. Ces équipements ne sont donc pas des articles de luxe, mais des fournitures fonctionnelles.

Les chaussures, bien que conçues en France, sont fabriquées au Portugal pour réduire les coûts. Elles intègrent des matériaux de qualité, comme du cuir premium, et des technologies modernes, notamment des semelles à mémoire de forme, afin de garantir le confort des employés. Pour l’entreprise Hardrige, qui collabore également avec l’armée française, ce contrat revêt un caractère davantage symbolique qu’économique.

Malgré la rectification des informations, l’affaire a continué à alimenter la critique sur la gestion des finances publiques. De nombreux responsables politiques et associations ont dénoncé ce qu’ils percevaient comme une dépense injustifiée, surtout en période de tensions budgétaires et d’augmentation des taxes.

Les marchés publics, comme celui signé avec Hardrige, suivent des règles précises imposées par l’Union européenne. La valeur maximale de l’accord-cadre représente une estimation préventive pour couvrir d’éventuelles fluctuations de coûts durant la durée du contrat. Cette disposition vise à garantir la transparence et la durabilité des engagements financiers.

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