Frédéric Pichard, célèbre boulanger parisien connu pour son talent et sa réputation dans le domaine de la pâtisserie, a été retrouvé mort le 27 octobre dernier à l’âge de 59 ans. Son décès, survenu dans sa résidence secondaire de Janville-en-Beauce (Eure-et-Loir), est attribué à un suicide. Ce drame met un point final à une vie marquée par le succès, mais aussi par des accusations graves qui avaient récemment éclaté au grand jour.
une figure de la boulangerie parisienne
Frédéric Pichard n’était pas un boulanger comme les autres. Artisan passionné, il avait su se distinguer dans un métier exigeant, notamment en remportant le prestigieux prix du meilleur pain au chocolat du Grand Paris en 2016. Son établissement, situé dans le 15e arrondissement de Paris, était une référence, attirant aussi bien les habitants du quartier que les amateurs de pâtisserie venus de loin.
Reconnu pour son savoir-faire et son exigence, il incarnait l’excellence artisanale française. Cependant, derrière cette image de succès se cachait un homme confronté à des turbulences personnelles.
Une mise en examen trois jours avant son décès
Trois jours avant son décès, Frédéric Pichard avait été mis en examen pour des faits de viol par personne ayant autorité. Ces accusations portaient sur des agissements présumés à l’encontre de son ex-belle-fille, l’épouse de son fils. Cette procédure judiciaire, qui traînait depuis quatre ans, avait été relancée récemment, aboutissant à cette mise en examen.
Selon les informations rapportées, l’instruction avait été lente et laborieuse, provoquant des frustrations chez la plaignante et ses soutiens. Ce retard avait conduit à des appels à la justice pour qu’elle accélère son traitement des affaires sensibles, une problématique récurrente dans le système judiciaire français.
Le 27 octobre, Frédéric Pichard a été retrouvé sans vie dans le lit de sa résidence secondaire. C’est son épouse qui a fait la macabre découverte. Selon les premiers éléments communiqués, il aurait consommé une quantité importante de médicaments, mélangeant antidépresseurs et antipsychotiques, soit plus de 210 comprimés.
Aucune lettre explicative n’a été retrouvée sur les lieux, laissant ses proches et le public dans l’incompréhension face à ce geste désespéré.
Le décès de Frédéric Pichard met un terme à la procédure judiciaire en cours. En effet, dans le cadre du droit français, une action pénale s’éteint avec le décès de l’accusé. Toutefois, la plaignante a annoncé son intention d’engager une action en responsabilité contre l’État, dénonçant la lenteur de l’instruction. Elle estime que cette gestion tardive a causé des torts considérables, autant sur le plan personnel que judiciaire.