Marie s’infiltre virée de la matinale de France Inter

La collaboration entre Marie s’infiltre et France Inter n’aura duré que quelques semaines. Arrivée fin août dans la « Grande matinale » de la radio publique, la chroniqueuse a été discrètement écartée après une série de critiques visant son ton jugé provocateur, parfois gênant, voire pas drôle du tout selon certains auditeurs. Que s’est-il passé ? Retour sur cette éviction médiatique qui fait du bruit.
marie s'infiltre

Une arrivée médiatisée, un départ précipité

À peine le temps de s’installer que Marie Benoliel, alias Marie s’infiltre, a déjà fait ses valises. Recrutée pour proposer une chronique quotidienne à 8h55, elle devait apporter un souffle nouveau à l’antenne. Mais selon Le Parisien, France Inter a mis fin à sa collaboration dès les vacances de la Toussaint. Officiellement, la comédienne se retire pour “se consacrer à sa tournée”. Officieusement, il s’agit d’une éviction.

Dès ses premières chroniques, la créatrice du spectacle Culot s’est attirée une pluie de critiques. Sur les réseaux sociaux et le forum de Radio France, les commentaires sont cash :

« Un véritable naufrage. À quand Marie s’exfiltre ? »

« C’est gênant, non maîtrisé, toujours hors sujet. »

Une partie du public n’a pas compris sa proposition artistique. Mais même au sein de la rédaction de France Inter, l’accueil aurait été glacial selon plusieurs sources relayées par la presse.

Un humour assumé… sans humour

Marie s’infiltre a défendu son style sans concession. Invitée sur C à vous fin septembre, elle a tenu à rappeler que son objectif n’était pas de faire rire :

« Je ne suis pas une humoriste. Je peux parfois utiliser le comique, mais je ne suis pas là pour faire rire. »

Un positionnement singulier sur une case antenne dédiée à l’humour. Pour certains auditeurs, c’est une approche artistique intéressante. Pour d’autres, un malentendu complet. Son ton provocateur, parfois moraliste, a fini par créer un malaise récurrent.

France Inter met fin à l’expérience

La direction a finalement tranché. Dans un message minimaliste cité par Le Parisien, France Inter annonce :

« Après nous avoir accompagnés depuis la rentrée, Marie s’infiltre va désormais se consacrer pleinement à sa tournée. »

La décision tombe après seulement sept chroniques diffusées. Son créneau a déjà été repris par le comédien Thomas Poitevin et son personnage Véro Clederman-Pilouchet.

Une artiste qui divise mais qui continue sa route

Malgré cette éviction, Marie s’infiltre conserve une fanbase solide avec près d’un million d’abonnés sur Instagram. Sa tournée Culot continue dans toute la France, avec un final prévu à l’Accor Arena de Paris le 20 décembre. Elle se présente moins comme humoriste que comme artiste provocatrice qui utilise le micro pour questionner la société. France Inter, de son côté, semble avoir préféré éviter la polémique durable sur sa matinale phare.

Une éviction qui relance le débat sur la liberté de ton à la radio

Cette affaire pose une question plus large : peut-on encore prendre des risques à l’antenne sans se faire sortir en deux mois ? Pour certains, l’éviction de Marie s’infiltre prouve que les médias publics cèdent trop vite à la pression des réseaux sociaux. Pour d’autres, c’est simplement la sanction logique d’un rendez-vous raté.

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