L’enquête sur la mort de Nicolas, jeune homme de 22 ans tué devant une discothèque en Ardèche, progresse rapidement. Deux individus, soupçonnés d’être impliqués dans cette fusillade, ont été arrêtés.
Le drame s’est déroulé aux abords de la discothèque Le Seven à Saint-Péray, près de Valence, où environ 800 personnes assistaient à une soirée Halloween. Vers 2h55 du matin, un individu encagoulé et vêtu de noir a tiré plusieurs coups de feu en direction de la file d’attente devant l’établissement. Nicolas, un rugbyman âgé de 22 ans, a été gravement blessé à la tête. Transporté en urgence au centre hospitalier de Valence avec un pronostic vital engagé, il a succombé à ses blessures le samedi suivant.
La fusillade a également blessé deux autres personnes : une cliente a été touchée à la jambe et un agent de sécurité a reçu des éclats de balle, provoquant des blessures légères. Selon les témoignages, le tireur, vêtu de noir comme de nombreux participants à la soirée déguisée, aurait tiré calmement sur la foule avant de prendre la fuite.
Deux suspects ont été interpellés dans le cadre de cette enquête. Le premier, un homme âgé de 19 ans, a été arrêté à Marseille sur un point de deal dans le quartier de la Bricarde, un secteur connu pour le trafic de drogue. La Brigade Anti-Criminalité (BAC) a procédé à cette arrestation sur demande des enquêteurs de la Drôme, à qui l’enquête a été confiée. Le suspect est actuellement placé en garde à vue. Il serait en possession de papiers d’identité italiens, mais les vérifications sont en cours pour établir son identité.
Le deuxième suspect, âgé de 23 ans, a été interpellé à son domicile à Cavaillon, dans le Vaucluse. Selon des sources policières, il serait d’origine tunisienne mais de nationalité française. Ce complice présumé aurait joué un rôle essentiel en facilitant la fuite du tireur après les faits.
La mort de Nicolas rappelle tragiquement celle de Thomas, un adolescent de 16 ans tué lors d’un bal à Crépol, à quelques kilomètres de Saint-Péray, en novembre 2023. Les deux jeunes hommes jouaient au rugby dans le même club, le Rugby Club Romans-Péage (RCRP), un lien qui renforce l’émotion autour de cette affaire. Le club a d’ailleurs annoncé l’organisation d’une marche blanche en l’honneur de Nicolas, prévue mercredi, pour rassembler la communauté autour de sa mémoire.
Le parquet de Privas a confié l’enquête à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), qui examine les liens possibles entre cette fusillade et des activités de trafic de stupéfiants dans la région. Les premières constatations matérielles ont permis de retrouver des projectiles, notamment un calibre 9 mm, dans un véhicule stationné sur le parking de la discothèque, ce qui corrobore les témoignages sur les tirs.
Le parquet a pour l’instant refusé de fournir plus d’informations, privilégiant la discrétion pour garantir l’efficacité des investigations. L’enquête se poursuit avec l’analyse des preuves recueillies sur place et les témoignages des personnes présentes lors de la fusillade.
