Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2024, Mounir Chérifi, ancien acteur du banditisme parisien, a été violemment frappé jusqu’à la mort dans le hall d’un immeuble situé dans le 20e arrondissement de Paris. Cet homme de 47 ans, connu pour son passé criminel, laisse derrière lui une trajectoire marquée par la violence et la criminalité.
Les agresseurs, au nombre de deux selon les témoins, ont pris la fuite et sont activement recherchés par les forces de l’ordre. Malgré l’intervention rapide des pompiers, la victime, en état d’arrêt cardio-respiratoire, est décédée peu après leur arrivée, aux alentours de 1 heure du matin.
Une figure controversée du banditisme parisien
Mounir Chérifi n’était pas étranger au monde judiciaire. En 2002, il avait été condamné à 15 ans de prison pour complicité de meurtre et de tentative de meurtre, des faits remontant à 1997 dans le même quartier où il a trouvé la mort. Ces événements s’étaient déroulés au cœur d’un règlement de comptes entre bandes rivales, la « bande de la banane », dont il faisait partie, et un groupe de jeunes étrangers au conflit.
Ce soir-là, une fusillade éclate dans la cité des Amandiers, impliquant plusieurs membres des bandes. Si Mounir Chérifi a toujours nié son rôle direct dans l’attaque, des témoignages l’ont accusé d’avoir fourni les armes utilisées lors de l’incident. Rejugé en appel, il avait vu sa peine initiale de 10 ans de prison alourdie.
Malgré sa sortie de prison, Mounir Chérifi n’avait jamais complètement quitté le spectre du banditisme. Nombreux sont ceux qui estiment que sa mort est liée à des conflits non résolus, peut-être des dettes ou des querelles entre anciens associés. Son implication dans des affaires sensibles au cours des années 1990 et 2000 avait fait de lui une figure controversée, autant crainte qu’influente dans certains cercles.
Les faits de la nuit tragique
La scène s’est déroulée dans un immeuble résidentiel, où des habitants ont été les témoins de l’attaque. L’un d’eux, ayant filmé les agresseurs en pleine action, a immédiatement alerté la police. Cependant, à leur arrivée, les forces de l’ordre n’ont trouvé ni assaillants ni victime. Ce sont finalement les pompiers, appelés peu après, qui ont découvert Mounir Chérifi grièvement blessé.
L’enquête s’oriente vers un acte prémédité, les deux assaillants ayant ciblé directement leur victime. La brigade criminelle de Paris s’attèle à identifier les coupables à l’aide des images capturées et des témoignages des résidents.
Un quartier marqué par les conflits
Le 20e arrondissement de Paris, et plus particulièrement la cité des Amandiers, est tristement connu pour ses conflits entre bandes. Ce quartier a vu émerger des figures du banditisme comme Mounir Chérifi, mais également d’autres protagonistes de drames similaires. Règlements de comptes, trafic de stupéfiants et rivalités personnelles y ont laissé une empreinte indélébile.
Si les années 1990 étaient marquées par des affrontements fréquents, il semble que ces querelles aient perduré, parfois ressurgissant des décennies plus tard. La mort de Mounir Chérifi illustre à quel point certains conflits ne trouvent jamais de véritable résolution.
La disparition de Mounir Chérifi soulève des questions sur les ramifications de son passé et sur l’évolution des violences urbaines. Pour les habitants du 20e arrondissement, ce drame rappelle les heures sombres du quartier, où les halls d’immeubles étaient souvent le théâtre de règlements de comptes sanglants.
L’affaire, toujours en cours d’investigation, devrait apporter des réponses sur les circonstances exactes de cette tragédie. En attendant, la mémoire de cet homme reste partagée entre son influence dans le milieu criminel et les stigmates qu’il a laissés sur son quartier.