Ken Samaras, Nekfeu, est aujourd’hui au cœur d’une série d’accusations et de procédures judiciaires impliquant son ex-femme. Celle-ci, par la voix de son avocate, a formulé de graves allégations à l’encontre du rappeur, touchant à des violences physiques, psychologiques et sexuelles. Retour sur les éléments clés de ce dossier.
Des accusations de violences conjugales et de viols
Le 3 novembre 2024, l’avocate de l’ex-femme de Nekfeu, Maître Florence Fekom, a publié un communiqué sur les réseaux sociaux, où elle dénonce un ensemble de violences conjugales subies par sa cliente durant leurs quatre ans de relation. Ces accusations incluent des violences psychologiques, sexuelles et physiques ainsi que des faits de viol. Selon son avocate, l’ex-femme de l’artiste aurait longtemps souffert en silence, par crainte de représailles. Elle aurait finalement décidé de porter ces faits devant la justice afin de protéger leur enfant.
Maître Florence Fekom évoque également un état de stress post-traumatique chez sa cliente, soulignant qu’elle n’avait pas eu le courage de déposer officiellement plainte jusqu’en 2024, bien que les faits aient été signalés dès 2023.
Le dossier montre une série de plaintes déposées à des moments différents, mais qui ont presque toutes été classées sans suite pour manque d’éléments probants. En décembre 2022, une première plainte pour viol avait été déposée, relatant des faits présumés lors d’un voyage à Barcelone. Cependant, cette plainte a été classée sans suite en septembre 2023 en raison de l’absence de preuves suffisantes et de la non-présentation de la plaignante aux rendez-vous fixés par la police.
Les accusations contre Nekfeu ne se limitent pas au viol. Une autre plainte déposée en janvier 2024 évoquait une altercation physique où le rappeur aurait exercé une pression psychologique en présence de leur enfant, accusation également classée faute d’éléments suffisants. En mai 2024, la plaignante dépose une autre plainte pour harcèlement moral, accusant son ex-compagnon de contacts excessifs durant la procédure de divorce.
Réponse de Nekfeu : accusations de chantage et contre-plaintes
Nekfeu a fermement nié toutes les accusations. Par le biais de son avocate Marie-Alix Canu-Bernard, le rappeur qualifie ces allégations de « mensongères et diffamatoires ». Dans un communiqué publié le 4 novembre, Nekfeu met en avant un contexte de chantage exercé par son ex-femme, affirmant qu’elle aurait tenté de médiatiser l’affaire pour obtenir une compensation financière. Il déclare que les accusations interviennent alors que son ex-femme est en garde à vue pour non-représentation d’enfant après plusieurs manquements à remettre leur fils lors de visites autorisées.
Nekfeu précise avoir engagé une procédure de divorce depuis trois ans, une situation que son ex-femme n’aurait jamais acceptée. Il insiste sur le fait que les accusations sont le reflet d’une tentative désespérée de ternir sa réputation en public. Le rappeur affirme également que tous les éléments présentés par son ex-femme ont déjà été examinés par la justice et classés sans suite, évoquant une manipulation visant à « se servir de leur fils pour le déstabiliser ».
Dans le cadre de leur divorce, la garde principale de l’enfant a été attribuée à Nekfeu en mars 2024. Son ex-femme dispose d’un droit de visite, mais selon plusieurs plaintes déposées par le rappeur, elle aurait refusé de remettre l’enfant à plusieurs reprises entre 2022 et 2024. Deux de ces plaintes ont été classées pour motif de disproportion des poursuites. Néanmoins, une procédure reste en cours, et l’ex-femme de Nekfeu doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris en janvier 2025 pour répondre de ces faits.
Cette affaire a pris une ampleur publique, avec des communiqués partagés sur les réseaux sociaux par les deux parties. L’avocate de l’ex-femme de Nekfeu justifie cette médiatisation par le traitement judiciaire qu’elle qualifie de différencié en raison de la notoriété du rappeur. Elle affirme que sa cliente se sentait opprimée et a décidé de médiatiser l’affaire pour sensibiliser l’opinion publique. De son côté, Nekfeu estime que ce mouvement de communication relève d’une manipulation visant à nuire à son image.