Nicolas Sarkozy s’offre une semaine de vacances en Guadeloupe

C’est une image qui surprend : Nicolas Sarkozy, baskets aux pieds, en plein footing sur une plage de Sainte-Anne. À peine un mois après sa sortie de la prison de la Santé, l’ancien président s’offre une parenthèse ensoleillée en Guadeloupe avec Carla Bruni et leur fille Giulia. Mais comment ce voyage est-il possible alors qu’il est sous contrôle judiciaire strict ?
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Des vacances sous haute surveillance

Arrivé le vendredi 19 décembre 2025, Nicolas Sarkozy n’a pas mis longtemps à se faire repérer. Dès le lendemain matin, plusieurs habitants l’ont croisé et photographié lors de son jogging matinal sur la plage du Bourg. Bien qu’il s’agisse d’un séjour privé d’une semaine, l’ancien chef de l’État ne compte pas uniquement se dorer la pilule : des rencontres informelles avec des élus locaux sont prévues.

La subtilité juridique du « territoire national »

La polémique enfle sur les réseaux sociaux : un condamné sous contrôle judiciaire peut-il prendre l’avion pour les tropiques ? La réponse est oui, mais pas n’importe où. Depuis sa remise en liberté le 10 novembre dernier, après trois semaines de détention provisoire pour l’affaire du financement libyen, Nicolas Sarkozy a l’interdiction formelle de quitter le territoire national.

C’est là que la géographie joue en sa faveur : la Guadeloupe, c’est la France. En se rendant dans ce département d’Outre-mer, il reste techniquement sur le territoire national, respectant ainsi à la lettre son obligation juridique. Contrairement à ce que certains médias ont pu avancer, il n’aurait donc pas eu besoin de formuler une requête spéciale, ni de recevoir une autorisation exceptionnelle des magistrats, tant qu’il ne sort pas des frontières françaises. Il s’est probablement contenté de s’assurer auprès des juges que son voyage était conforme aux règles imposées.

D’autres sources, comme France Info La 1ère, évoquent tout de même une « autorisation exceptionnelle de sortie du périmètre de surveillance » qui aurait été nécessaire pour valider ce déplacement. Quoi qu’il en soit, le cadre légal est respecté.

Un agenda judiciaire toujours chargé

Si Nicolas Sarkozy profite des cocotiers, ses ennuis judiciaires sont loin d’être terminés. Ce contrôle judiciaire lui interdit par ailleurs tout contact avec certains protagonistes, dont le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

L’année 2026 s’annonce d’ailleurs chargée :

  • Il sera jugé en appel du 16 mars au 3 juin pour l’affaire du financement libyen.
  • Il attend également sa convocation pour savoir comment il purgera ses six mois de prison ferme (probablement sous bracelet électronique) suite à sa condamnation définitive dans l’affaire Bygmalion fin novembre.

Ce n’est pas la première fois que les vacances des Sarkozy font jaser. L’an dernier, leur voyage aux Seychelles avait déjà suscité des interrogations, alors que l’ancien président venait d’être condamné dans l’affaire des écoutes.

@75secondes Après un tour à la prison de la Santé, l’ancien président prend du bon temps en Guadeloupe #nicolassarkozy #carlabruni ♬ Eternal Asylum - edivieira

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