Des victimes retrouvées dans la rue
Les secours sont intervenus à plusieurs reprises dans la capitale. Le premier malaise a été signalé peu après 7 heures, dans le XIe arrondissement. Un jeune homme de 25 ans a été découvert en pleine crise de convulsions, puis transporté en urgence absolue à l’hôpital Lariboisière.
Peu de temps après, un autre jeune homme a été trouvé inconscient, à quelques mètres seulement, en possession d’un flacon contenant un liquide transparent. Ce liquide pourrait être du GHB. Il a été évacué, conscient, vers l’hôpital Saint-Antoine.
Un troisième cas est signalé un peu plus tard dans le même secteur. La victime, identifiée comme un collaborateur parlementaire, sortait également du même établissement. Il a été pris en charge et hospitalisé dans un état préoccupant. Son identité et le nom du député pour lequel il travaille n’ont pas été communiqués.
Le GHB, une drogue à haut risque
Le GHB, ou acide gamma-hydroxybutyrique, est une substance aux effets désinhibants et euphorisants. Elle est souvent utilisée dans des contextes festifs, mais son danger réside dans sa facilité de surdosage. À doses élevées, le GHB peut entraîner des trous de mémoire, des pertes de conscience, voire un coma.
Cette drogue est incolore, inodore et au goût léger, ce qui la rend difficile à détecter. Mélangée à de l’alcool ou à d’autres drogues de synthèse comme la 3-MMC, elle devient encore plus dangereuse.
Une pratique en progression à Paris
Les pratiques de chemsex – combinaisons de drogues et d’activités sexuelles – gagnent du terrain dans certains milieux parisiens. Selon les autorités sanitaires, ces pratiques expliqueraient une part croissante des overdoses recensées en milieu urbain.
Chaque année, entre 20 et 30 personnes décèdent par overdose à Paris. Une proportion importante de ces décès est liée aux drogues de synthèse comme le GHB. Le mélange de substances psychoactives est souvent en cause.
Conséquences légales et sanitaires
La consommation de GHB est illégale en France. Les contrevenants risquent jusqu’à 1 an de prison et 3 750 € d’amende. Les autorités rappellent que ces produits, en plus de représenter un risque vital, peuvent entraîner une dépendance et des séquelles neurologiques durables.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour rechercher les causes de ces hospitalisations. Des analyses toxicologiques sont en cours pour confirmer la nature des substances consommées.