Ce qu’il a dit, pourquoi ça choque
Dans l’entretien, Pascal Soetens affirme ne pas vouloir de « discours wokes » à l’école et en appelle à « laisser les petits tranquilles ». Il dénonce ce qu’il perçoit comme une « influence » indue sur les enfants et estime que les choix de transition ou d’identité de genre relèvent de l’adulte. Pour ses soutiens, il exprime un « bon sens » protecteur. Pour ses détracteurs, ces formules banalisent des stéréotypes et confondent information, prévention et prosélytisme, ce qui alimente la stigmatisation des jeunes LGBT+.
« Laissez nos petits tranquilles ! Arrêtez de vouloir leur mettre des choses dans la tête. Vous faites ce que vous voulez… mais quand on est adulte, pas quand on a 3 ans. »
Le cœur du clash repose sur une ligne de fracture : d’un côté, l’idée que l’école doit informer, prévenir le harcèlement et favoriser le respect ; de l’autre, la crainte d’un « agenda » perçu comme idéologique. La nuance est cruciale : les actions en milieu scolaire visent à expliquer les droits, lutter contre les discriminations et offrir des repères, en particulier aux élèves qui se questionnent.
Vague de réactions sur les réseaux
Sur X et Instagram, la vidéo a généré un torrent de commentaires. Beaucoup dénoncent des propos jugés homophobes ou transphobes, d’autres saluent un « parler vrai ». Des extraits circulent avec des montages, des threads explicatifs et des témoignages d’anciens élèves et d’enseignants. Le ton est souvent virulent, signe que le sujet touche à la fois aux valeurs personnelles et aux politiques publiques.
« Informer sur l’orientation et l’identité à l’école, ce n’est pas “mettre des idées dans la tête”, c’est protéger les élèves vulnérables et rappeler que le respect est non négociable. »
Pour beaucoup de jeunes internautes, l’essentiel n’est pas « d’imposer une vision », mais d’assurer un cadre où chacun se sent en sécurité et peut accéder à une information fiable. Le rappel revient souvent : parler de LGBT+ en classe ne force personne à quoi que ce soit ; cela aide surtout à comprendre et à prévenir les violences.
Ce que la polémique dit de nous
Au-delà du buzz, l’affaire interroge notre manière de débattre. Peut-on parler de genre et d’orientation sans caricaturer ? Comment protéger les plus jeunes du harcèlement tout en respectant les sensibilités familiales ? Les positions tranchées de personnalités comme Pascal Soetens cristallisent des peurs, mais elles montrent aussi un besoin d’éducation aux médias et à l’esprit critique.








