Bruno Retailleau a salué le travail des enquêteurs et des forces de l’ordre, affirmant qu’il était impératif de ne rien laisser passer face à de tels agissements. D’après des sources proches de l’enquête, Rafik Meziane a été arrêté dans le 13e arrondissement de Paris. Cependant, son état de santé actuel ne permet pas un placement en garde à vue, et il devra être convoqué ultérieurement pour s’expliquer devant les autorités.
Depuis le début de l’année 2025, plusieurs influenceurs algériens ont été arrêtés en France pour des propos haineux ou des appels à la violence en ligne. Parmi eux, un influenceur surnommé « Doualemn » avait été expulsé vers l’Algérie le 9 janvier dernier après la diffusion d’une vidéo controversée. Cependant, les autorités algériennes avaient refusé de l’accueillir, entraînant son retour en France, où il est actuellement en rétention administrative.
Ces incidents illustrent un climat de vives tensions diplomatiques entre Paris et Alger. Ces tensions s’accentuent alors que les deux pays sont en désaccord sur des sujets comme le Sahara occidental ou le traitement de certaines figures publiques, telles que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis novembre 2024.
Dans une récente interview, Bruno Retailleau a dénoncé les actes des influenceurs impliqués, déclarant que « internet n’est pas une zone de non-droit ». Il a également souligné que ces individus profitent d’un contexte tendu entre la France et l’Algérie pour alimenter des discours haineux ou extrémistes.
Le ministre de l’Intérieur a insisté sur la nécessité de normaliser les relations diplomatiques entre les deux pays tout en affirmant que la sécurité et l’ordre public en France restaient une priorité absolue.
Les récents événements, notamment l’affaire « Doualemn », ont ravivé les tensions historiques entre les deux nations. En janvier, Bruno Retailleau avait accusé l’Algérie d’avoir cherché à « humilier la France » en renvoyant l’un de ses ressortissants expulsés. Alger, de son côté, avait rejeté ces accusations, qualifiant les propos français de « campagne de désinformation ».
Les interpellations récentes montrent que le gouvernement français surveille de près les activités en ligne, en particulier celles des influenceurs incitant à la haine ou à la violence. Cette vigilance s’inscrit dans une politique plus large visant à lutter contre les contenus problématiques et à protéger l’espace public des dérives numériques.
Pour les autorités, il est crucial de rappeler que toute incitation à la violence en ligne peut entraîner des poursuites pénales et des sanctions sévères.
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