TAGE MAGE

Si vous visez une admission parallèle en Grande École de Commerce, un Mastère Spécialisé ou un MBA prestigieux, vous ne pourrez pas y couper. Le TAGE MAGE est au monde des business schools ce que le code de la route est au permis de conduire : une étape obligatoire, redoutée, mais tout à fait surmontable avec la bonne méthode. Oubliez les mythes sur le QI ou le génie mathématique. Ce test standardisé est avant tout une épreuve d’endurance et de stratégie.
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Sommaire

Le TAGE MAGE, c’est quoi exactement ?

Le TAGE MAGE (Test d’Aptitude aux Études de Gestion et au Management des Entreprises) est un outil de sélection créé par la FNEGE. Son objectif est simple : offrir aux jurys d’admission un critère commun pour départager des candidats aux profils très variés.

Que vous veniez de fac de droit, d’une école d’ingénieur, de littérature ou de sciences éco, le test vous met sur un pied d’égalité. Il ne mesure pas vos connaissances académiques (pas besoin de réviser votre géopolitique ou le droit des contrats), mais vos aptitudes. Concrètement, il évalue trois compétences clés pour un futur manager :

  • Aptitudes verbales : Votre capacité à comprendre, analyser et maîtriser la langue française.
  • Résolution de problèmes : Votre agilité avec les chiffres et les données.
  • Raisonnement logique : Votre sens de la déduction et de la cohérence.

Anatomie de l’épreuve : 2 heures pour convaincre

Le TAGE MAGE est un marathon mental très codifié. Il dure environ 2 heures (2h30 avec les explications administratives) et se présente sous la forme d’un QCM de 90 questions. La structure est immuable et se divise en 6 épreuves (ou sous-tests) de 20 minutes chacune.

Attention, la gestion du temps est rigide. Vous disposez de 20 minutes par épreuve et pas une seconde de plus. Si vous finissez la partie « Compréhension » en 15 minutes, vous ne pouvez pas utiliser les 5 minutes restantes pour avancer sur le « Calcul » ou revenir en arrière. C’est ce cloisonnement qui crée le stress de l’examen.

Les 6 sous-tests dans le détail

Ces épreuves sont regroupées par catégories d’aptitudes :

  • Aptitudes Verbales :
    • Sous-test 1 : Compréhension. Analyse et synthèse de textes.
    • Sous-test 5 : Expression. Correction de maladresses, orthographe et cohérence du discours.
  • Résolution de Problèmes :
    • Sous-test 2 : Calcul. Maîtrise des mathématiques de base (arithmétique, géométrie, algèbre).
    • Sous-test 4 : Conditions Minimales. L’épreuve la plus déroutante. Il ne s’agit pas de résoudre le problème, mais de déterminer si vous avez assez d’informations pour le faire.
  • Raisonnement Logique :
    • Sous-test 3 : Raisonnement et Argumentation. Logique naturelle et bon sens face à des situations variées.
    • Sous-test 6 : Logique. Suites de chiffres, de lettres et logique spatiale (les fameux dominos ou figures géométriques).

Score, Prix et Règles du jeu

Le test est noté sur 600 points. Chaque école fixe ses propres barres d’admissibilité. Si certaines exigent un score minimum, d’autres l’utilisent simplement pour classer les candidats. Pour vous donner un ordre d’idée, un score au-dessus de 350 est correct, et dépasser les 400 points commence à ouvrir les portes des établissements les plus cotés (TOP 3 ou TOP 5).

Combien ça coûte ?

L’inscription est un investissement : comptez 70 euros pour une session en France et 140 euros à l’étranger. Votre score reste valable pendant deux ans. C’est un point stratégique : vous pouvez très bien passer le test en année de Licence 3 et utiliser votre score pour candidater en Master deux ans plus tard.

À noter pour votre agenda : Les règles de passage évoluent. À partir du 1er janvier 2026, il sera possible de passer le test jusqu’à quatre fois par an (une fois par trimestre). D’ici là, vérifiez bien les quotas actuels (généralement une fois par semestre) pour ne pas griller vos cartouches trop vite.

Le mythe des points négatifs

Pendant longtemps, le TAGE MAGE sanctionnait les mauvaises réponses. Cependant, le site officiel indique désormais qu’aucun point n’est déduit pour les questions sans réponse ni pour les réponses incorrectes. Cela dit, la prudence reste mère de sûreté : lisez attentivement les consignes sur votre livret le jour J, car les modalités peuvent évoluer. Dans tous les cas, la qualité prime sur la quantité : répondre au hasard reste rarement une stratégie gagnante.

Stratégie : comment se préparer efficacement ?

Ne nous mentons pas : le talent naturel ne suffit pas. Le TAGE MAGE est un test de réflexes. Les candidats qui performent sont ceux qui ont automatisé les mécanismes de résolution pour aller vite, très vite.

1. Le volume horaire

Les experts recommandent un minimum de 90 heures de préparation. L’idéal est de travailler par sessions courtes mais régulières (30 minutes par jour) plutôt que de faire des nuits blanches la veille de l’examen. Votre cerveau doit s’habituer à cette gymnastique intellectuelle.

2. Maîtriser la méthodologie

Avant de foncer sur les exercices, apprenez les règles. Pour le sous-test « Conditions Minimales » par exemple, la logique est contre-intuitive et nécessite un apprentissage spécifique. En « Calcul », révisez vos classiques de collège/lycée : pourcentages, vitesses, fractions. Vous n’aurez pas de calculatrice le jour J, tout se fait à la tête et au brouillon.

3. L’entraînement en conditions réelles

Il n’existe pas d’annales officielles publiées chaque année par la FNEGE, car l’organisme protège sa banque de questions. Cependant, des ouvrages de référence (comme la « Bible du TAGE MAGE ») et des prépas (Aurlom, etc.) proposent des tests blancs très fidèles. Faites-en plusieurs en respectant strictement le chronomètre. L’analyse de vos erreurs après le test blanc est plus importante que le test lui-même : comprenez pourquoi vous avez chuté pour ne plus reproduire l’erreur.

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