Alternants en hôtellerie-restauration : les salaires augmentent à partir du 1er août

Bonne nouvelle pour les jeunes en alternance dans les hôtels, cafés et restaurants : à partir du 1er août 2025, leur salaire brut mensuel sera revalorisé. Cette mesure, issue d’un accord entre partenaires sociaux, impacte directement plus de 80 000 apprentis et vise à rendre le secteur plus attractif pour les jeunes en formation.
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Une revalorisation qui concerne tous les apprentis HCR

Dans la branche HCR (hôtels, cafés, restaurants), la grille de rémunération des apprentis est déterminée en fonction de l’âge et de l’année de formation. Chaque échelon correspond à un pourcentage du Smic, ou du minimum conventionnel si celui-ci est plus élevé.

Par exemple, un alternant de 20 ans en première année de CAP touchait jusqu’ici 43 % du Smic, soit environ 782 euros brut par mois. À compter du mois d’août, ce même apprenti verra son salaire grimper de plusieurs dizaines d’euros, selon le nouveau barème établi.

Une hausse plus marquée pour les plus jeunes

Les apprentis les plus jeunes et en début de formation sont ceux qui bénéficient du plus fort coup de pouce. Leurs salaires de départ, parfois limités à 27 % du Smic (environ 490 € brut), passeront à un niveau bien plus élevé.

À titre d’exemple, un apprenti de 17 ans en première année verra son salaire grimper de près de 150 euros brut par mois. Cette hausse représente une augmentation de près de 30 % pour certains profils.

Une mesure saluée par une partie des professionnels

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), qui a initié l’accord, salue cette revalorisation. Pour Éric Abihssira, vice-président de l’UMIH :

« L’apprentissage est dans l’ADN de notre branche. Revaloriser les salaires, c’est reconnaître la place essentielle des jeunes dans nos métiers. »

L’UMIH estime que cette hausse compensera en partie les effets de la nouvelle législation introduite en mars 2025, notamment l’assujettissement à la CSG et à la CRDS des nouveaux contrats d’alternance.

Des inquiétudes du côté du GHR

Du côté du GHR (Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France), l’ambiance est plus réservée. L’organisation n’a pas signé l’accord, considérant le calendrier trop rapide et potentiellement risqué pour l’apprentissage.

« Cette décision intervient alors même que l’impact d’une précédente revalorisation de 2022 n’a pas encore été mesuré », souligne Emmanuel Achard, négociateur du GHR.

Des coûts qui s’accumulent pour les employeurs

Le GHR pointe aussi une accumulation de charges : baisse du taux d’exonération de 79 % à 50 %, réduction des aides à l’embauche, hausse des contributions des entreprises aux CFA. Ces facteurs pourraient dissuader certains employeurs de continuer à recruter des alternants.

Pour Catherine Quérard, présidente du GHR :

« Si les entreprises ne peuvent plus assumer le coût des alternants, c’est tout le système de formation qui s’effondre. »

Malgré des intentions louables, le débat reste ouvert sur les conséquences économiques de cette réforme. Ce qui est certain, c’est que les jeunes engagés dans ces métiers vont voir leur pouvoir d’achat légèrement augmenté dès le mois prochain.

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