Le programme inclura des modules de formation accessibles dès la quatrième et la seconde. L’objectif est de permettre aux élèves de mieux comprendre le fonctionnement des algorithmes, de se familiariser avec les outils d’IA générative et d’apprendre à les utiliser de manière responsable.
Ces cours couvriront plusieurs aspects fondamentaux :
- L’histoire et le développement de l’IA, avec un focus sur ses implications dans la vie quotidienne.
- Le fonctionnement des modèles d’IA, notamment les réseaux de neurones et le machine learning.
- L’éthique et les limites de l’IA, abordant les risques de biais algorithmiques et les questions de confidentialité des données.
- Le prompt engineering, une compétence clé permettant d’optimiser les interactions avec les intelligences artificielles génératives comme ChatGPT ou Gemini.
Les modules seront accessibles en ligne sur la plateforme PIX, déjà utilisée pour certifier les compétences numériques des élèves.
Le ministère de l’Éducation nationale prévoit également une formation spécifique pour les enseignants afin de leur permettre d’accompagner les élèves dans l’apprentissage de ces nouveaux outils. Actuellement, seuls 20 % des enseignants déclarent utiliser l’IA dans leur travail quotidien.
Un budget de 20 millions d’euros sera alloué au développement d’une IA souveraine française, destinée à accompagner les enseignants dans la préparation des cours, la correction des devoirs et l’évaluation des élèves. Cet outil sera testé dès 2026 pour un déploiement national prévu en 2027.
Pour éviter les dérives, une charte éthique sur l’usage de l’IA à l’école sera publiée au printemps 2025. Elle définira des règles précises concernant l’utilisation des IA génératives dans l’apprentissage, encadrera les pratiques pédagogiques et garantira la protection des données personnelles des élèves.
Les enseignants auront la responsabilité de :
- Sensibiliser les élèves aux limites et aux biais des IA.
- S’assurer que l’IA soit un outil d’aide à l’apprentissage et non un substitut au travail personnel.
- Veiller à l’usage éthique des technologies, notamment en interdisant la collecte de données personnelles via des outils non sécurisés.
Cette réforme suscite un enthousiasme mesuré. D’un côté, elle permet aux jeunes de se préparer aux métiers du futur, où la maîtrise de l’IA sera essentielle. De l’autre, certains experts s’inquiètent des inégalités d’accès aux technologies et de la capacité des établissements à encadrer correctement ces apprentissages.
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