Les écoles publiques : un accès sélectif et abordable
En France, certaines écoles publiques prestigieuses offrent une formation de grande qualité à un coût réduit. C’est le cas de La Fémis, de l’ENS Louis-Lumière ou encore de l’ENSAV. Ici, les frais d’inscription tournent autour de quelques centaines d’euros par an, entre 400 € et 900 € selon l’école. Mais décrocher une place est loin d’être simple : concours exigeants, tests techniques et sélection sur dossier limitent fortement le nombre d’admis.
En parallèle, l’INA Campus propose aussi des formations publiques autour de l’audiovisuel, accessibles à des tarifs modérés, généralement moins de 2 000 € pour le cursus complet.
Les écoles privées : une majorité et des tarifs plus élevés
La majorité des écoles de cinéma en France sont privées. Elles attirent grâce à leur approche pratique, leurs équipements professionnels et leurs liens forts avec l’industrie. Mais tout cela a un coût : en moyenne, comptez entre 6 000 € et 12 000 € par an pour intégrer une école privée spécialisée dans le cinéma ou l’audiovisuel.
Par exemple, une école comme 3iS facture entre 7 000 € et 11 500 € par an selon l’année d’étude et la spécialité choisie. À l’EICAR (Paris), les frais pour un bachelor réalisation tournent autour de 8 600 € à 8 800 € par an. Certains masters spécialisés peuvent grimper jusqu’à plus de 12 000 €.
Des différences selon les spécialisations
Le prix peut aussi varier selon le type de formation choisi. Un cursus en réalisation ou scénario sera souvent un peu moins cher qu’une formation ultra-technique comme le montage VFX ou l’animation 3D.
Voici quelques exemples de tarifs en 2025 :
- Bachelor réalisation cinéma et audiovisuel : environ 8 600 € à 8 800 € par an
- Bachelor son et musique : entre 8 600 € et 8 800 €
- Bachelor scénario : autour de 6 700 € à 6 900 € par an
- Mastère production audiovisuelle : entre 11 300 € et 11 400 € par an
Frais supplémentaires à prévoir
Au-delà des frais d’inscription, d’autres dépenses viennent s’ajouter. Il faut souvent investir dans du matériel personnel : caméras, logiciels de montage, ordinateurs puissants… Ces équipements peuvent représenter plusieurs milliers d’euros en plus du prix de la scolarité.
Attention aussi aux frais annexes comme les assurances pour le matériel, les impressions de scénarios, ou encore les déplacements sur les tournages étudiants.
Financer ses études en école de cinéma
Heureusement, plusieurs solutions existent pour aider à financer ces études. De nombreuses écoles privées proposent :
- des bourses sur critères sociaux ou de mérite
- des prêts étudiants à taux avantageux grâce à des partenariats bancaires
- des cursus en alternance dès la 3ᵉ année, pour étudier tout en étant rémunéré
- des missions professionnelles et stages rémunérés intégrés au parcours
Il est aussi possible dans certains cas d’obtenir des aides de l’État ou des exonérations de frais pour les boursiers, notamment dans les écoles reconnues par l’État.
Le choix de l’école : un investissement pour l’avenir
Avant de s’engager, il est important de bien vérifier la réputation de l’école, ses équipements, le réseau d’anciens élèves et son taux d’insertion professionnelle. Une école reconnue dans le secteur permettra de trouver plus facilement un emploi après le diplôme.
Des écoles comme 3iS, l’ESRA ou l’EICAR affichent de bons résultats, avec un grand nombre d’étudiants qui poursuivent leur carrière dans le cinéma, la télévision, la publicité ou encore le monde du streaming et des jeux vidéo.
Des formations adaptées à tous les profils
Que ce soit pour devenir réalisateur, scénariste, monteur ou ingénieur du son, il existe une formation pour chaque projet. Certaines écoles publiques comme la CinéFabrique à Lyon ou Kourtrajmé à Marseille offrent même des formations gratuites, accessibles sur dossier et entretien de motivation.
Pour les fans d’effets spéciaux et d’animation 3D, des écoles comme ArtFX ou ISART Digital proposent aussi des parcours très réputés, mais souvent encore plus chers (jusqu’à plus de 14 000 € par an pour certains bachelors en anglais).
Un secteur en pleine évolution
Avec le boom des plateformes de streaming, de l’animation numérique et des nouvelles écritures audiovisuelles, les débouchés après une école de cinéma sont de plus en plus nombreux. Même si l’investissement de départ peut sembler élevé, il ouvre les portes d’un secteur dynamique, créatif et en pleine mutation.