Les coraux, victimes du réchauffement climatique
Avec un réchauffement moyen autour de 1,4 °C, les coraux blanchissent déjà à grande échelle. À 1,5 °C, entre 70 % et 90 % pourraient disparaître. Et à 2 °C, ce serait près de 99 %. Ces chiffres ne sont plus hypothétiques, ils sont en train de devenir réalité.
Le blanchissement, signe avant-coureur de la mort
Le processus commence avec le blanchissement des coraux : en réaction à la chaleur, ils expulsent les micro-algues qui leur fournissent couleur et nourriture. Sans elles, ils meurent de faim. Leur squelette reste, mais la vie qu’il abritait disparaît.
Des conséquences en chaîne
La disparition des coraux perturbe l’équilibre marin. Ces structures naturelles protègent les côtes de l’érosion, servent de réservoirs de biodiversité et abritent un quart de la vie marine. Leur mort entraîne une baisse de la pêche, impacte le tourisme et menace un milliard de personnes qui dépendent directement de ces écosystèmes.
Vers une transformation plutôt qu’une disparition totale
Certains scientifiques estiment que les récifs coralliens ne vont pas complètement disparaître, mais se transformer. Les coraux durs, piliers des récifs actuels, laisseraient la place à d’autres formes de vie capables de supporter la chaleur.
Une nouvelle ère pour les récifs ?
Les squelettes vides des coraux seraient recouverts par des algues, des coraux mous, des éponges ou des moules. Ces organismes sont plus résistants aux eaux chaudes, mais moins efficaces pour soutenir la biodiversité. Les récifs deviendraient plus pauvres, moins colorés, moins peuplés.
Moins de poissons, plus d’incertitudes
Un récif affaibli ne peut plus jouer son rôle de nurserie pour les poissons. Cela signifie moins de nourriture pour les populations côtières et une fragilisation de toute la chaîne alimentaire marine.
Des solutions existent, mais elles sont limitées
Des initiatives de restauration sont en cours : certaines souches de coraux résistent mieux à la chaleur. Des scientifiques cultivent ces variétés pour créer de nouveaux récifs. Mais ces projets restent locaux et coûteux.
Le changement climatique n’est pas la seule menace. La pollution, la surpêche, les subventions nuisibles à l’environnement aggravent la situation. En s’attaquant à ces causes, il est possible d’offrir une dernière chance aux récifs survivants.
Des scientifiques comme David Obura ou Tom Dallison pensent qu’il faut se préparer à ce futur transformé, mais aussi faire tout ce qu’on peut pour éviter le pire. La clé : agir maintenant pour ralentir les dégâts et soutenir les écosystèmes résilients.