Pourquoi la caféine est-elle désormais considérée comme nocive ?
La caféine est une substance psychoactive présente dans le café, le thé, les boissons énergétiques et certains médicaments. Bien qu’elle soit largement consommée, l’UE a décidé de la requalifier comme potentiellement dangereuse lorsqu’elle est ingérée en grandes quantités.
Selon les études scientifiques menées par l’EFSA, une consommation excessive de caféine peut entraîner :
- Des troubles cardiovasculaires, avec une augmentation du rythme cardiaque et une pression artérielle élevée.
- Des déséquilibres du sommeil, provoquant de l’insomnie et des troubles anxieux.
- Une altération du système nerveux, pouvant causer de l’irritabilité et des modifications comportementales.
- Une déshydratation accrue, la caféine ayant des effets diurétiques qui augmentent l’élimination des liquides.
Il est important de noter que cette nouvelle classification ne vise pas directement la consommation habituelle de café ou de thé. L’UE cible principalement les produits ultra-concentrés en caféine, comme certains compléments alimentaires et boissons énergétiques fortement dosées.
Vers une régulation plus stricte des produits caféinés ?
L’Europe est l’un des plus grands consommateurs de café au monde, ce qui explique pourquoi cette décision suscite autant de débats. Certains experts estiment que cette classification pourrait être la première étape vers une réglementation plus stricte de la caféine.
Quelles conséquences pour les boissons énergisantes ?
Les boissons énergétiques sont particulièrement concernées par cette nouvelle classification. Actuellement, elles doivent déjà afficher des avertissements sur leur teneur élevée en caféine. Avec ces nouvelles directives, plusieurs mesures pourraient être envisagées :
- Une limitation de la vente aux mineurs.
- Une taxe spécifique sur les boissons énergétiques.
- Une réduction de la concentration maximale autorisée en caféine.
Le café traditionnel est-il menacé ?
Pour l’instant, aucune restriction ne vise la consommation de café. Les chercheurs soulignent même que consommée avec modération, la caféine présente des bienfaits, notamment pour la vigilance et la concentration. Certaines études montrent également un rôle protecteur contre des maladies neurodégénératives.
Cependant, certains pays pourraient être tentés d’adopter des réglementations plus strictes, comme cela a déjà été le cas avec d’autres substances alimentaires controversées.
Une mise en perspective avec d’autres substances
Certains experts critiquent cette décision en la comparant à d’autres substances dont la consommation excessive est bien plus problématique. L’alcool et le sucre raffiné sont responsables de maladies graves comme l’obésité et les troubles métaboliques, mais ne font pas l’objet d’une classification aussi stricte.
L’EFSA rappelle que la dangerosité de la caféine dépend des doses consommées et de la sensibilité individuelle :
- Les femmes enceintes doivent limiter leur consommation à 200 mg par jour pour éviter des effets sur le développement du fœtus.
- Les adolescents et jeunes adultes sont particulièrement exposés aux effets secondaires, notamment en raison de leur consommation élevée de boissons énergétiques.
- Les personnes souffrant de troubles cardiaques doivent être prudentes, car la caféine peut augmenter la tension artérielle et provoquer des palpitations.
Quels changements pour les consommateurs ?
Face à cette nouvelle classification, plusieurs recommandations sont mises en avant pour éviter les risques liés à la caféine :
- Limiter la consommation quotidienne à 400 mg maximum pour un adulte en bonne santé.
- Éviter les boissons énergisantes, surtout en association avec l’alcool.
- Ne pas consommer de caféine en fin de journée pour préserver la qualité du sommeil.
- Prendre en compte la caféine cachée présente dans certains sodas, médicaments et compléments alimentaires.
L’Union européenne continue d’évaluer les substances présentes dans notre alimentation et notre environnement. Si cette classification ne signifie pas l’interdiction du café, elle pourrait annoncer un durcissement progressif des réglementations sur les produits caféinés.
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