Top 10 des professions avec le plus fort taux de reconversion

Changer de voie n’est plus un phénomène marginal. De plus en plus de salariés décident de quitter leur métier pour en explorer un autre. Grâce à une analyse fine des données de mobilité professionnelle, on découvre que certains secteurs sont particulièrement concernés par ce mouvement de reconversion.
emploi que personne ne veut

Un marché du travail en mutation rapide

Les transitions professionnelles sont devenues courantes dans un contexte de transformation accélérée : évolution technologique, adaptation écologique, nouveaux modes de consommation et recherche de sens. À travers une étude de la Dares, un outil interactif permet de repérer les professions avec le plus haut taux de mobilité sortante, c’est-à-dire les salariés qui changent de métier d’une année à l’autre.

Ce classement s’appuie sur des données de janvier 2022 à janvier 2023. Il s’agit du pourcentage de salariés ayant quitté leur métier initial pour un autre emploi salarié. Les métiers comptant moins de 100 salariés sur le territoire n’ont pas été inclus dans l’analyse.

Les métiers les plus touchés par la reconversion

1. Apprentis et ouvriers non qualifiés de l’alimentation

Avec un taux de reconversion de 35,2%, ce métier arrive en tête. Le manque de reconnaissance, les salaires bas et la pénibilité physique expliquent en partie ce chiffre. Le turnover y est très marqué, notamment dans les grandes surfaces et les chaînes de restauration.

2. Employés de maison et personnel de ménage

Les conditions de travail parfois précaires et l’absence de perspectives d’évolution poussent près de 31% des salariés de ce secteur à changer de métier. Le travail isolé, les horaires fractionnés et la faible protection contractuelle sont des freins à la fidélisation.

3. Ouvriers qualifiés de l’électricité et de l’électronique

Malgré une technicité importante, ce métier enregistre un taux de mobilité de 30,9%. La pression des délais, la gestion de pannes urgentes et l’absence de reconnaissance dans certains secteurs expliquent ce chiffre élevé.

4. Télévendeurs

Le métier de télévendeur est souvent vu comme un emploi d’attente. Avec un taux de 29,5%, il fait partie des postes avec une durée d’exercice très courte. Le stress lié aux objectifs, les scripts rigides et les faibles rémunérations motivent une forte reconversion.

5. Aides de cuisine et employés polyvalents de restauration

Ce secteur connaît une tension constante. Près de 28% des travailleurs y changent de cap rapidement. La cadence intense, les horaires coupés et les conditions parfois pénibles expliquent cette rotation importante.

6. Ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment

Entre manutention physique, exposition aux intempéries et faible perspective de carrière, les ouvriers de ce secteur enregistrent un taux de mobilité de 27,3%. C’est un métier exigeant, souvent exercé par nécessité plus que par vocation.

7. Agents d’entretien

Souvent invisibilisé, le métier d’agent de propreté est pourtant essentiel. Pourtant, plus d’un quart des salariés quittent leur poste chaque année. Cela s’explique par des tâches répétitives, peu valorisées et une forte pression temporelle.

8. Hôtes et hôtesses d’accueil

Le métier souffre d’un manque d’évolution. Même si la relation client peut être enrichissante, les conditions d’emploi précaires et les contrats courts favorisent un taux de départ de 24,8%.

9. Vendeurs en magasin

Malgré un contact humain constant, près de 24% des vendeurs décident de quitter ce métier. Les horaires de week-end, la pression des ventes et la standardisation du travail rendent la reconversion fréquente.

10. Employés de la restauration rapide

Avec une moyenne d’âge très jeune, ce métier est perçu comme temporaire. La précarité des contrats et les conditions d’exercice intenses mènent à un taux de départ de 23,5%.

Des raisons variées mais un constat partagé

Ces métiers partagent plusieurs caractéristiques : peu de reconnaissance, conditions de travail difficiles, salaires faibles et horaires décalés. Même si certains secteurs recrutent massivement, ils peinent à fidéliser leur personnel.

Le phénomène va au-delà des simples conditions de travail. Beaucoup de salariés expriment une volonté de se reconvertir pour retrouver du sens, avoir un meilleur équilibre vie pro/vie perso ou encore pour se lancer dans l’entrepreneuriat. L’envie de mieux maîtriser son temps devient un moteur de changement.

Quels débouchés après la reconversion ?

Les secteurs du numérique, de la formation, du bien-être ou encore de l’artisanat attirent de plus en plus de reconvertis. Les dispositifs comme le compte personnel de formation (CPF) ou le Conseil en évolution professionnelle facilitent ces transitions.

Des outils pour mieux s’orienter

Des plateformes publiques permettent aujourd’hui de simuler des parcours, d’identifier les compétences transférables et d’accéder à des formations ciblées. Les jeunes actifs, tout comme les salariés plus expérimentés, y trouvent des ressources utiles pour construire un nouveau projet professionnel.

Face à ces vagues de départs, les employeurs sont amenés à repenser leurs pratiques : amélioration des conditions de travail, meilleure valorisation des postes, ou encore perspectives d’évolution plus claires. La fidélisation passe aussi par l’écoute des besoins des salariés.

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