La France s’endette de 5 000 euros par seconde

Le chiffre claque comme une alarme : la dette française progresse de plus de 5 800 euros chaque seconde. Cette cadence effrénée révèle une spirale budgétaire inquiétante. François Bayrou, Premier ministre, a sonné le glas d’un modèle économique qui vit à crédit depuis des décennies. Face à ce mur de chiffres, difficile pour la jeunesse de se projeter dans un avenir où l’État vit au-dessus de ses moyens. Plongée dans une réalité où chaque seconde pèse lourdement sur notre futur collectif.

Une dette qui explose en continu

En 2025, la dette publique française dépasse les 3 345 milliards d’euros, un record absolu. Ce montant colossal échappe à toute visualisation concrète. Pour frapper les esprits, François Bayrou a préféré parler en secondes : plus de 5 000 euros d’endettement supplémentaire toutes les 1,000 millisecondes.

Les données de l’Insee montrent une augmentation de 185 milliards d’euros en un an, entre mars 2024 et mars 2025. Si l’on divise cette somme par les 31 622 400 secondes d’une année bissextile, le rythme réel s’élève à environ 5 850 euros par seconde. La formule de Bayrou est donc légèrement sous-estimée, mais visuellement percutante.

Un budget qui ne s’équilibre plus depuis 50 ans

Le dernier budget à l’équilibre en France remonte à 1974. Depuis, chaque gouvernement, peu importe son bord politique, dépense plus qu’il ne perçoit. Ce déficit structurel s’est installé dans la normalité, creusant une dette devenue systémique.

« Cela fait cinquante années que les dépenses dépassent chaque année les recettes. On s’est habitués à ce déficit. »

— François Bayrou, 15 juillet 2025

Le choc pétrolier des années 1970, la crise financière de 2008, puis le Covid-19 en 2020 ont creusé un peu plus le fossé. Mais le problème dépasse les crises conjoncturelles : la trajectoire budgétaire française est structurellement dégradée, sans réelle inflexion depuis plus d’un demi-siècle.

Pourquoi cette dette est problématique

Plus la dette grossit, plus les intérêts à rembourser deviennent élevés. Et lorsque les taux d’intérêt remontent, comme c’est le cas depuis 2023, l’État doit emprunter encore plus pour continuer à faire face à ses charges. C’est un effet boule de neige.

François Bayrou a tiré un parallèle glaçant avec des pays qui ont vécu des crises de la dette brutales : la Grèce, le Portugal, l’Italie… Si la France ne redresse pas ses comptes, elle pourrait elle aussi se retrouver dans une situation où les marchés financiers exigent des garanties drastiques en échange de nouveaux crédits.

Des mesures chocs annoncées pour 2026

Pour freiner cette hémorragie, le gouvernement prévoit 43,8 milliards d’euros d’économies. Parmi les leviers : gel des pensions de retraite, suspension du barème de l’impôt sur le revenu, et suppression de deux jours fériés. Ces annonces, loin d’être populaires, visent à réduire la dépense sans augmenter brutalement les impôts.

Parmi les mesures les plus symboliques : l’idée d’une année blanche pour freiner les dépenses publiques. Cela signifie geler toute nouvelle dépense de l’État pendant un an. Une proposition radicale qui montre à quel point la situation est jugée critique au sommet de l’État.

Un modèle économique à repenser

« Nous sommes accros aux dépenses publiques », lâche François Bayrou. Le constat est brutal : la culture de l’État-providence français, si elle a longtemps permis une stabilité sociale, repose aujourd’hui sur un financement illusoire. Il s’agit souvent d’argent que l’on n’a pas réellement.

Pour les jeunes générations, cette dette n’est pas une abstraction. Elle pèsera sur les choix politiques, sociaux et économiques de demain. Si rien ne change, ce sont eux qui paieront l’addition, directement ou indirectement.

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